lundi 30 mars 2009

Intellectuellement altéré...

Ça y est, je suis en train de franchir les limites du monde sociable, et volontairement avec ça.

Samedi soir, ce fut grand plaisir pour moi que d'aller boire un verre avec mon amidazi (phonétique puissante... je peux faire mieux). Pour ne rien cacher, nous sommes allé boire une bière - une seule - au Carré, dans le Marais. Là, un garçon assez agréable à regarder est venu vers notre table pour saluer mon amidazi (ah non, je n'y arrive pas en fait...). Nous avons donc été présentés.

Problème. Je me sentais plein d'énergie, j'avais rencontré la prof d'impro quelques minutes plus tôt, totalement par hasard dans le métro, je ressentais encore la douceur de la première gorgée de bière (une pensée pour Philippe Delerm), la musique était bonne, j'étais bien accompagné, tout allait bien. Ce gentil bonhomme, par ailleurs plein de tact et de subtilité, a lancé quelques sujets de discutions mi-légers et aussi mi-scabreux à mon égard. En ce qui concerne le coté scabreux et étant donné qu'il n'était pas même la moitié d'un con, il y allait tout en sous-entendus et s'excusait platement à chaque fois, de peur de m'avoir peut-être choqué.

Vous ne voyez pas où est le problème susmentionné ? J'étais bien et il m'a taquiné (moi, choqué... quelle ineptie) ! Ni une ni deux, je lui renvoie la balle agrémentée de quelques jeux de mots bien placés et sous-entendus de réponses peu farouches, comme il se doit. Très vite, il en est venu à demander à mon amidazi où il m'avait trouvé, à écarter ma bière de moi ("touche pô ça !" aurait dit à ma place l'agriculteur le plus connu de France dont le logement officiel est au Salon International de l'Agriculture). Ce qui ne m'a pas empêché de le relancer encore et encore, à tout point de vue. J'étais espiègle, joyeux, sans doute aussi un peu théâtral dans ma représentation.

Effet garanti : il m'a pris pour fou. Il a d'abord cru que j'étais bourré. Je lui ai rétorqué qu'une bière me semblait être assez légère pour que je puisse l'être moi-même, ou quelque chose dans ce goût-là. Il ne savait plus quoi penser de moi, un peu amusé et un peu surpris. Il en perdait ses mots. Au final, je ne suis pas sûr qu'il ait envie de me revoir. En étant trop joyeux, trop démonstratif, trop explosif, j'ai créé un effet de répulsion sur cet étranger. Quel dommage...

L'adage veut que "plus on est de fous, plus on rit". Personnellement, je crois que je peux augmenter les rangs des timbrés d'une unité, pour l'entier plaisir - ponctuel tout du moins - de ceux qui m'entourent. Je ne suis pas sûr que mes éclats de rire, eux, augmentent le nombre de ceux qui m'entourent. Et pourtant, quelques uns me disent de temps à autre que ça fait du bien de voir quelqu'un qui sourit tout le temps...

2 commentaires:

  1. J'ai mis longtemps avant de comprendre qu'en matière de séduction, le feutré, c'est bien aussi.

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  2. Je pense comme toi. Le problème c'est que je ne sais pas le faire...
    On va dire que j'ai une vie devant moi pour apprendre !

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