vendredi 11 décembre 2009

Trois musiques pour la journée

Un peu de musique ne peut pas faire de mal. Laissez-moi donc vous présenter ce que j’écoute en boucle, en ce moment, au bureau.

Commençons par ce qui commence à avoir de l’âge mais qui fonctionne toujours. Je n’aime pas tout ce qu’a produit Vian mais parfois, je ne peux pas rester insensible. Et puis, il y a du rythme !


Le second morceau, plus calme, est aussi le premier achat que je viens de faire sur iTunes Store (ça y est, je suis contaminé…). Je vous laisse être bercé par cette douce mélodie que j’apprécie pour son humilité, sa simplicité, son calme. Ça fait du bien, un peu de calme...

http://www.deezer.com/listen-4206047

Et finalement la chanson qui m’apaise le plus sur les trois. Je vous la soumets avec l’image, bien que je sois parfaitement incapable de visionner la vidéo tout en écoutant le chant : c’est trop contre nature ! Toutefois, force est d’admettre que la voix est pure, parfaite, qu’elle coule, qu’elle avance et que rien ne la bloque, l’arrête, la bouscule. En elle tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté. Et je grave ici une pensée profonde pour celui à qui j’associerai toujours cet air et qui me manque. Voila, c’est pour toi.

lundi 7 décembre 2009

Encore un anniversaire

Hier, j’ai reçu chez moi mon père, ma belle-mère ainsi que mon petit frère prodige (et non pas prodigue...) et ma sœur, fraîche comme une rose (parole de ma Grand-Mère). Il s’agissait de fêter l’anniversaire de ma belle-mère 24 heures en avance afin que ce soit une petite surprise. Je ne résiste pas à l’envie de vous énoncer le menu concocté par moi-même pour l’occasion (uniquement des expériences jamais tentées auparavant, comme il se doit).

En entrée, soupe de pleurotes. C’était vraiment très bon mais, quoi qu’on en dise, ça ressemble visuellement à une vomissure de bébé... je conseille donc une lumière tamisée et une serviette de couleur vive pour servir cette entrée et faire oublier ce léger défaut, ça passe.

Le plat principal était un émincé de poulet au lait de coco et curry avec son riz au citron vert. On parle ici de Fusion Food, c’est-à-dire d’un mélange de saveurs issues de différents pays et associées dans le même plat. En l’occurrence, le résultat était très léger et réellement agréable. Le plus étonnant, c’est que le poulet pris séparément avec sa sauce était plutôt fade mais, dès qu’il était associé au riz, toutes les saveurs éclataient en bouche. Étonnant donc.

Nous avons fini assez sobrement sur un gâteau au chocolat fait par ma sœur. C’est après avoir mis le plat au four qu’elle a réalisé qu’elle n’avait pas beurré le moule ; nous avons opté pour manger le gâteau à la petite cuillère directement dans le plat. Bataille de cuillères à prévoir ! Après dix minutes de cuisson, le gâteau a été placé sur le rebord de la fenêtre pour le laisser refroidir un peu. Ma belle-mère en a profité pour aller aux toilettes. Ni une ni deux, nous nous sommes tous saisis du gâteau pour planter les bougies dessus. Nous avions peu de temps, il fallait faire vite. Est-ce que ça nous autorisait à désactiver nos neurones ? Rien n’est moins sûr... Toujours est-il que le gâteau, brûlant, a subtilement et lentement fait fondre la base de toutes les bougies... qui ont commencées à se coucher alors que nous les allumions. Et plus nous essayions de les redresser, plus nous en faisions tomber, allumées ou éteintes, et celles que nous replacions nageaient dans la cire fondue, et nous ne pouvions pas nous empêcher de rire à la vue de notre bêtise et en constatant notre échec évident. En revenant, ma belle-mère nous a trouvé tous pliés de rire devant un gâteau au chocolat recouvert de cire et de bougies abattues à moitié, la moitié allumée et l’autre fondue à la base. Ri-di-cule ! Nous avons fini par accepter notre échec et avons planté les bougies sur le reste d’une baguette. Ce fut tout de même un excellent moment, l’inattendu a rendu l’événement magnifique.

Le soir-même, j’ai à nouveau eu un fou-rire avec ma sœur. Elle m’expliquait que, quand elle rie, au moment de reprendre son souffle, l’appel d’air fait un bruit aigu que ses amis ont assimilé à un cri de truie. Bien sûr, elle a ri en le racontant, elle a repris son souffle, a fait le bruit aigu suscité et nous avons ri, et ça a recommencé, encore et encore. C’est avec ma sœur que j’ai eu mes plus grands fou-rire. Et ça fait du bien.

vendredi 4 décembre 2009

Un peu de français

A nouveau au chômage technique, je voudrais écrire un petit mot amène. Hélas, je n’ai guère de chose à commenter avec amusement et espièglerie. La vie est un peu trop sérieuse à mon goût, en ce moment (ma phrase précédente l'est un peu moins...).

Je dois vous conseiller un livre. Celui-ci n’a rien à voir avec les autres œuvres dont j’ai déjà pu vous parler. Écrit par Claude Gagnière, Pour Tout L’Or Des Mots est une compilation des citations, bons mots, rimes et mufleries de la langue française, le tout accompagné d’une mise en contexte assez appréciable. Par ce livre, vous vous cultiverez en apprenant l’historique de l’Académie Française, de ses frasques et de ses détracteurs comme vous découvrirez quelques curiosités, par exemple que dans le système monétaire anglais, le « pound » est le dernier nom qui a été donné à la livres et le penny a remplacé le denier mais le symbole de pound est resté « L » et le symbole du penny est toujours « d » (conservateurs d’anglais !). Je devrais vous citer quelques bons mots afin de vous convaincre définitivement que ce bouquin vous fera rire, seul, dans le métro ou dans une salle d’attente de dentiste, et vous fera donc gagner quelques minutes de vie supplémentaire. Essayons.

Quelques anagrammes (groupe de mots formés des mêmes lettres réarrangées) :
- LAURENT FABIUS = NATUREL ABUSIF
- ANGLETERRE = L’ETRANGERE
- PRESIDENT MAO TSE-TOUNG = TOUS MANGENT PRES DE TOI...

Deux ou trois sottises :
- J’espère que vous aurez pitié d’un pauvre homme qui a six enfants à manger plus sa femme et sa belle-mère.
- On a coupé les bourses de mon fils : il ne va plus en classe.
- L’assuré déclare qu’il occupe une bonne à tout faire d’une façon permanente et occasionnelle.
- La diarrhée, qui semble s’étendre à Paris, est une maladie de plus en plus courante...

Des vers ridicules de Corneille :
- Et le désir s’accroît, quand l’effet se recule (Polyeucte, 1642).
- Car c’est ne pas régner qu’être deux à régner ! (La mort de Pompée, 1644)
- Je suis Romaine, hélas ! puisque mon époux l’est (Horace, avant 1656).

Pour parler d’amour :
- Dire que c’est en faisant exactement la même chose qu’un homme honore une femme ou la déshonore (Noctuel).
- L’amour est cette merveilleuse chance qu’un autre vous aime encore quand vous ne pouvez plus vous aimer vous-même (Jean Guéhenno).
- Aimer, c’est se créer une religion dont le dieu est faillible (George Luis Borges).

Et quelques aphorismes pour finir :
- Dieu est-il le rêve de l’humanité ? Ce serait trop beau.
L’humanité est-elle le rêve de Dieu ? Ce serait abominable (Schnitzler).
- Le cercueil est le salon des morts ; ils y reçoivent des vers (Forneret).
- Les hommes couverts de croix me font penser à des cimetières (Picabia).
- La morale est mal disposée dans un pantalon (Picabia encore).
- Depuis deux mille ans, Jésus se venge sur nous de n’être pas mort sur un canapé (Cioran).
- Nul n’est assez grand pour se passer de piédestal (Sabatier).
- Petit poisson deviendra grand si le pêcheur en raconte la prise (Sabatier).
- Le rire sucre les larmes (Sabatier).
- Dieu est vivant est en bonne santé. Il est actuellement au travail sur un projet moins ambitieux (Roger Minne).

J’espère qu’au moins quelques unes de ces références vous auront décroché le début d’un sourire. Moi, je suis conquis. Amateurs de bons mots et de jeux neuronaux (car il y a aussi des contrepèteries, des charades, des devinettes, des combles, des paradoxes, des tautogrammes, etc.), en plein débat subversif sur l’identité nationale, je vous encourage à revenir à l’une de ses véritables composantes et à prendre plaisir aux petits bonheurs offerts par notre belle langue et rassemblées dans ce merveilleux livre, Pour Tout L’Or Des Mots.

...

...

Voila, je suis sec de tout sujet supplémentaire sur lequel disserter. J’ai pourtant eu des perches pour m’informer sur la franc-maçonnerie, la morphopsychologie, les premières armes standardisées sous Elizabeth I ou encore quelques ragots de comptoir (quoi, Yann Barthès est GAY ?!? Tient, il est charmant… Comment ça, Jean Sarkozy n’aurait été qu’un scandale politique calculé destiné à couvrir le bruit entourant la comparution de Villepin devant les juges ? Il pleut, j’ai oublié mon parapluie. Les ravioles de Nice sont plus gouteuses que celles de Bordeaux. Etc.)... Je fais fi, tout ceci me laisse sans passion.





Remarquez, j’aurais bien une explication mais je n’ai pas le droit de la dire !




On fait toujours plaisir aux gens en venant les voir ; si ce n’est en entrant, c’est en sortant (Crochon).

mercredi 25 novembre 2009

Petits dessins et bons mots

Nouvel épisode dans la série : mon petit frère est flippant.

Hier soir, j'ai fêté (avec un peu de retard, certes) mon anniversaire en famille. Pour l'occasion, mon cher petit frère de 7 ans m'a offert le cadeau le plus classique qui soit : un dessin fait par lui-même juste après mon arrivée, en douce, dans sa chambre.

Plutôt qu'un dessin, je devrais dire qu'il en a fait deux (car une feuille est composée de deux pages exploitables... quand les feutres ne traverse pas l'épaisseur du papier... dommage). J'ai commencé par le recto. Comment vous le décrire ? Dessin épuré, uniquement fait de formes tubulaires jaunes délimitées par des lignes noires, ainsi qu'une forme noire centrale, annulaire. Les zones colorées recouvrent au maximum 50% de la feuille A5 et s'emboîtent étrangement.

Explication de mon frère qui commence par faire pivoter la feuille de 90° en me signalant que ça se regarde "plutôt comme ça". A l'origine, il voulait faire un tag mais il a changé d'idée donc il a fait des lettres emboîtées. Il me montre un "L", un autre "L", un "Q" stylisé inséré dans la lettre précédente, un "O" (la fameuse forme annulaire noire), un "P" couché et un "I" planté dessus. Au moment de parler de la dernière lettre, une lueur de clairvoyance traverse alors ses yeux et il s'écrie : "On pourrait peut-être faire un mot, avec ces lettres !!!" et, contre toute attente, essaye de trouver ce mot en lisant de droite à gauche ! Je cite : Alors, là on a "pi", après un "O" et un "Q"... Ah bah ça fait Piqoll !!! Je me suis effondré de rire. Pour mon anniversaire, mon petit frère m'offre un dessin nommé "picole"...

Après avoir repris mes esprits, je retourne la feuille et observe le second dessin. Une description dépasserait à présent mes compétences mais je devine quelques chiffres et lettres habillés de motifs, symboles qui s'emboîtent également... Et c'est là que, dans un grand moment de fierté, mon frère me demande : alors, tu reconnais ? Je reconnais quoi ?!? Quoi, tu ne reconnais pas ?!? Bah... heu... Mais si, regarde, j'ai dessiné comme Dubuffet !!! Dubuffet, qu'il me dit. C'est dans ces moments-là qu'on se sent très très seul... Dubuffet... un artiste, un peintre sans doute... avec un nom pareil il doit être français... vu le style, c'est un contemporain... non, rien à faire je ne connais pas. Ok, passage au plan B : comment ne pas perdre la face tout en avouant mon inculture face à mon petit frère de sept ans pour qui je suis le Grand Frère, le Modèle ? Dur...

Le jour de ses 7 ans, mon petit frère maîtrisait les grands classiques de la musique. Moins d'un an plus tard il adhère aux arts contemporains. Si je matérialise mentalement ce qui pourrait être une courbe de progression, non seulement il m'a totalement dépassé sur le plan culturel mais en plus, d'ici un ou deux ans, il me trouvera inintéressant et pauvre culturellement. Je vais aller manger un pot de glace en regardant le Coeur a ses raisons, ça me fera du bien pour oublier...


Petit mot de la fin que j'emprunte à Alphonse Allais :
- Sept villes se disputaient l'honneur d'avoir vu naître Homère : Argos, Athènes, Chio, Colophon, Rhodes, Salamos et Smyrne.
" - N'oubliez pas la plus célèbre de toutes, dit Allais.
- Je regrette, il n'y en a que sept et non pas huit.
- Huit car la voix populaire a consacré Alaure comme la huitième. Dit-on autrement que Homère d'Alaure ?


Et un autre petit mot, toujours du même auteur, car le rire ne fait que du bien :
Les culs-de-jatte sont des infirmes incapables de rendre service à la société. Sauf, peut-être, pendant les guerres, aux premières lignes. Les tranchées seraient alors moitié moins profondes à creuser.

mardi 17 novembre 2009

Brin de soleil dans rideau de pluie

C'est par hasard que je suis tombé sur quelques vidéos tirées du déjà vieux film Sister Act. A regarder des extraits, j'en suis venu à revoir l'ensemble du film. Il est plein d'incohérences, bourré d'exagérations et même assez niais mais le fond reste beau. L'énergie du partage est là. C'est une belle chose pour les moments difficiles et aussi pour les instants plus heureux. Un extrait parmi d'autre.


Je ne m'étends pas plus aujourd'hui. J'ai été frappé par le sort et je n'ai plus la tête-à-sourire ni la tête à sourire.

vendredi 13 novembre 2009

De l'adoption et du mariage gay

Un sondage indiques les éléments suivants :

- 57% des français souhaitent que l'on accorde aux homosexuels le droit à l'adoption (contre 41%). En 2006, ce taux n'atteignait que 48% ;

- 64% des français sont favorables au mariage gay (et 36% contre). En 2006, ils étaient déjà 60% ;

- Parmi les sympathisants de droite, 42% sont pour l'adoption par des homosexuels et 37% pour le mariage gay.

Que peut-on tirer comme enseignement de ces chiffres ? Il me semble déjà assez clair qu'un tiers de la population française, très ancrée à droite, impose manifestement sa volonté au reste de la population. Après avoir constaté le refus de la majorité présidentielle de considérer les propositions de l'opposition et sa volonté d'empêcher tout débat à l'échelle nationale comme à l'Assemblée Nationale, je me refuse désormais de parler de démocratie en France. Grâce à quelques efforts répressifs supplémentaires et suite à la suggestion de Mr. Eric Raoult quant à la liberté d'expression des écrivains (et de Marie NDiaye en tête), nous pourrons bientôt parler de dictature dans notre pays...

Pour en revenir au sondage, je suis tout de même très surpris de voir qu'il y a à droite davantage de personnes favorables à l'adoption par des homosexuels que de personnes favorables au mariage gay ! Le mariage gay n'a pas de conséquences "humaines", ce n'est qu'un contrat, qu'un morceau de papier avec un peu d'encre dessus. Au contraire, l'adoption a un impact inévitable sur toute une vie, celle de l'enfant, et il est infiniment plus légitime de se demander si cette vie pourrait être handicapée par ce choix initial. Moi-même, par manque de références sur le sujet, je ne peux éviter de me poser la question. Alors pourquoi ces gens s'opposent si farouchement à une extension de contrat qui ne les concerne même pas ?!? Je suis totalement pantois face à l'incohérence établie de ces individus...

Je suis accablé par la droite française actuelle. Elle parle d'identité nationale mais détruit petit à petit tout ce qui, à mes yeux, la constitue et fait que j'aime mon pays. Elle détruit mon amour pour la France, ma fierté pour la justice, la grandeur de son Droit. Je souhaiterais qu'elle disparaisse. Elle ne m'inspire qu'une image de parasite qui endort et empoissonne l'hôte pour l'exploiter plus longtemps encore. J'en ai des nausées...

lundi 9 novembre 2009

Petit point de politique, d'art et de sociologie

Mais quelle rigolade !!! Le ministère de la culture qui omet de prolonger sa propriété du nom de domaine jaimelesartistes.fr, c’est une perle des plus rares ! Du coup, le nom de domaine a été récupéré par un anti-HADOPI qui a redirigé l’adresse à meilleur escient. Quelle humiliation ! 50 à 85 000 euros négligés et finalement gaspillés par l’État, la vitrine du projet détruite alors qu’elle devrait être en train d’expliquer la pédagogie du projet qui se met en place. Quelle honte !!! Décidément, ce gouvernement ressemble de plus en plus à un groupe d’amateurs exploitant à leur propre compte les avantages de leurs fonctions. Il y a bien quelques uns d’entre eux qui trouvent grâce à mes yeux (et sans que je sois par ailleurs en accord avec leurs idées) mais ils ne sont guère nombreux. J’ai bien peur que notre pays soit en plus de moins en moins libre et démocratique... Triste ère qu’il faudra dépasser.

Voila, c’était le paragraphe politique du jour. A présent, l’édito « loisir et détente ». Il y aurait beaucoup de choses à raconter, je suppose. Je vais donc commencer par l’art. Je suis allé voir l’exposition sur Renoir au Grand Palais. Première déception : l’exposition n’a pas lieu dans la grande nef du palais mais dans de petites salles à l’arrière du bâtiment. Ne pas voir la verrière, c’est un drame dont je ne peux me consoler. Le second problème, c’est que j’ai eu l’occasion de me rendre compte que je n’aime pas l’œuvre de Renoir. C’est sans doute un jugement très personnel mais je trouve ses tableaux niais. Et fades. Non, vraiment, ce n’est pas mon style. Je suis cependant très heureux de l’avoir appris. Pour moi, Renoir est une étape dans le développement artistique de la peinture mais pas une finalité comme l’ont pu être Picasso ou Rembrandt.

Autre activité culturel mais sur un autre art : je me suis rendu à la cité de l’architecture, palais Chaillot. Je dois préciser que je n’y suis pas allé seul puisque j’avais mon guide personnel avec moi. Qu’est-ce que j’en retiens ? L’art roman est un art primitif. L’art gothique est un art évolutif et délicat qui impose la grandeur de toute une période pourtant sombre (le Moyen Age, pour ne pas le citer). Il est assez riche pour y revenir encore et encore. La renaissance est une surcharge de débauche, de détails et de folies. Le classicisme, c’est la force, la puissance, le pouvoir. Le classicisme, c’est aussi la France. Louis XIV, Napoléon... Et le monde nous a imités. On est trop des modèles intersidéraux !!! Enfin, l’architecture moderne et les nouveaux matériaux. Des structures de fer et de glace. Des créations purement fonctionnelles. Des créations toutes plus moches les unes que les autres ou alors absolument gracieuses. Bref, je suis content d’avoir été initié à tout cas, qui plus est par un expert...

Fin du chapitre culturel, début du chapitre sociologique. Bon, ça peut faire mal. J’ai moi-même beaucoup souffert hier soir. On m’a emmené dans une soirée dont j’ignorais la nature. Cette soirée, c’était une boite gay. Début à dix-neuf heures, fin à une heure du matin. Comme les organisateurs de cette soirée pensent aux gays qui n’ont pas de couille (et il faut croire qu’il y en a un bon paquet !), chacun a un mot collé sur le tee-shirt. La qualité des mots en soi détonne : lolipop, tactile, Touch me, King of Pop (pas du meilleur goût, celui-là…), croquant, etc. Un tableau, à l’entrée, regroupe tous les mots attribués et il est possible de laisser un message à celui dont le mot correspond. Je ne précise pas si le mec t’a plu parce que tu n’es pas contraint de laisser un mot aimable… Voila donc un moyen de rentrer en contact sans le faire directement.

Que dire de la population du milieu. Des mecs qui ne savent pas réellement bouger sur de la musique, tous stéréotypés, tous superficiels. Des êtres que j’ai pu ressentir comme ayant une vie creuse et sans saveur, qui voudraient se donner un peu de piment mais qui ne réalisent pas qu’un plan cul n’est pas un moyen d’y arriver. Car il est inutile de se voiler la face : ce sont des plans cul qui sont recherchés là-bas. Le tout largement exploité par l’organisation qui fait son beurre sur les boissons. Un verre de 25 cl d’un mauvais alcool pour 10 euros, on nage en pleine indécence. Bref, beaucoup de vacuité, beaucoup de superficialité, beaucoup de rien et pourtant beaucoup de jugement aussi, beaucoup de poids social, beaucoup de mépris. J’exècre cet endroit. Je ne me reconnais en rien. Je n’y retournerai pas avant longtemps, ni là, ni ailleurs. Je suis passé à autre chose depuis longtemps, maintenant.

Ah, et puis en coup de vent, une autre expérience. Je suis inscrit sur un site de rencontre gay. Là aussi on comprend vite le fonctionnement. On peut faire quelques catégories. La première, la plus importante : la poubelle. Elle regroupe un certain nombre de personnes qui vont du mec dont le look ne vous convient pas du tout (par exemple je n’adhère pas au type asiatique...) jusqu’au type de 67 ans qui écrit « si tu me montr ta bit ac ta cam jtemontr ma bit sur ma cam » ou encore le quarantenaire qui s’émeut ainsi : « Je te veux dans mon lit. Tout de suite. TU PRENDS COMBIEN ? ». Bon, ça, c’est la poubelle. Il y a un second groupe qui rassemble les gens inscrits pour le sexe exclusivement. Eux cherchent des plans cul, rien d’autre et le message est très clair. Je trouve ça honnête et absolument pas condamnable. Honnête, pratique et efficace. Une troisième catégorie à présent : les faux lovers. Ceux-là ont un profil qui explique qu’ils ne supportent pas les plans cul et qu’ils sont là pour trouver le grand amour. Creusez un peu et vous retrouverez vite leur réelle nature, la bestiale, celle qui veut continuer la conversation sous la couette. Ils m’amusent, je joue à cache-cache avec eux. Enfin, le dernier groupe correspond à ceux qui cherchent réellement de nouvelles rencontres, de nouveaux amis, peut-être un jour des amours. Ils ne sont pas nombreux et pourtant j’en ai trouvé un ou deux déjà. Je ne sais pas trop ce qu’ils ont à proposer, nous verrons bien...

lundi 26 octobre 2009

Un de plus !

J’ai un peu de temps pour vous écrire (plus d’internet au boulot = chômage technique). Je vais donc vous parler de l’un des fantasmes que j’ai pu assouvir il y a peu. Je voulais essayer l’amour attaché, c’est chose faite.

Pour résumer, l’idée m’intéressait à plusieurs niveaux. Tout d’abord je considère que celui qui est attaché s’offre, en quelques sortes, à l’autre. C’est donc une relation de confiance et de don de soi qui est mise en avant. Je signale au passage que je ne recherche absolument aucune forme de violence dans ce jeu sexuel. La brutalité ne m’intéresse pas. Par ailleurs, je suis persuadé que ce jeu peut être étonnamment esthétique. Et enfin, je suis sûr que ce jeu crée une forme d’excitation mais je suis incapable d’en définir l’origine, donc de développer ce point. Vous devez me croire sur parole...

C’est moi qui ai été attaché. Je peux donc difficilement vous parler de l’esthétique de la situation, n’ayant pas encore réussi l’expérience hors-corps nécessaire à une prise de vue extérieure. Cependant, je peux vous dire que mon partenaire a trouvé la scène assez jolie - je ne me flatterai pas en disant que j’étais moi-même un élément majeur de la grâce de ce tableau (prétérition...).

Sur un autre plan, je dois dire qu’il est assez agréable de ne pas pouvoir s’opposer (en l’occurrence ce n’était pas mon objectif...). Je me demanderai sans doute toujours s’il n’y a pas là un vice lié à un désir de viol ou que sais-je mais cette idée me semble tout de même hors de propos puisque mon consentement restait total. Consentement total pour des raisons de confiance, naturellement. Toutefois, un tel jeu ne peut pas éviter de créer des instants de frustration : il y a bien des moments où l’on voudrait rendre la pareil mais on ne peut pas...

Conclusion : ça, c’est fait !

Maintenant, il va me falloir essayer le concept parallèle et non exploité : le bandage des yeux. Bah oui : j’ai tout vu ! Donc la prochaine fois, peut-être, un câlin sans la vue ou même une association entre perte de vue et perte de mouvement par les liens. Bref, je n’ai pas fini de fouiller le champ des possibles...

jeudi 22 octobre 2009

Pouvoir et déchéhance

Je ne poste plus grand chose depuis presque un mois pour cause d'occupation extrême des deux hémisphères de mon cerveau de manière permanente. Il faut dire qu'il m'arrive un truc sympa mais je n'ai pas vraiment le temps d'épiloguer sur le sujet. N'empêche que c'est une belle surprise de la vie. Comme quoi...

Ceci étant dit, j'ai très envie de pousser un cri de joie puisque je viens d'apprendre que sieur Jean-Sarkozy-Partout renonce. On vient de passer pas loin de la catastrophe, là, quand même... Ouf ! A 24h près, c'était foutu !

Cependant, il ne faut pas croire que nous vivons dans un monde holywoodien. Le Conseil Constitutionnel a validé Hadopi 2. Zut ! Un truc face auquel les français ne sont pas sur un pied d'égalité et qui pourrait bien mettre davantage en difficulté le monde culturel, ça la fout mal. M'enfin, on n'est plus à ça près, n'est-ce pas ?

Ah, et puis il parait que les députés UMP ont fini par se coucher devant Miss Bourgeoisie (sic. la Chanson du Dimanche). On va bien se marrer, en 2011, c'est moi qui vous le dit !

Bref, le monde politique suit sa ligne dure. Pas sûr que le pays soit assez solide pour résister à la charge (et je ne parle pas de dette, même pas la peine...).

C'était mon coup de gueule politique, blasé et cynique. Tout va bien dans le meilleur des mondes (mais ce n'est pas le notre. Dommage...).

mercredi 30 septembre 2009

Prise de risque

Je ne comprends pas. J’ai l’impression d’être sur les chapeaux de roue en permanence, occupé au maximum de mes possibilités à tous les niveaux, et pourtant je suis incapable d’exprimer une pensée un peu profonde, d’avoir un raisonnement avec un peu de recul, comme si je n’avais rien sur quoi m’appuyer. Dans ces cas-là, montrer une petite vidéo me permet en général de masquer le vide mais, aujourd’hui, je n’ai aucune envie de masquer le vide. Je préfère me poser la question : que se passe-t-il pour que je ne réfléchisse plus ?

Je crois que la réponse la plus pertinente, c’est que je n’ai pas de problème. Donc pas de question à me poser. Je suis installé dans un confort de vie qui ne me pousse pas à réfléchir, à raisonner. Ça ne signifie pas que je suis anesthésié par un traintrain quelconque mais les choses se passent sans que j’aie quoi que ce soit à y redire et ma situation est somme toute plaisante. Sauf que j’ai peur de devenir inintéressant et que la vie n'ait plus ce goût relevé qui la rend si pleine.

Je suppose que, pour briser ce confort, je n’ai pas d’autre choix que de me mettre en danger. J’ai plaisir à faire des actes de folie - j’en connais d’ailleurs un qui pourrait vous en parler : traque sur internet à partir de très peu d’informations pour retrouver son nom, son lieu de travail, son adresse et, quand tout est trouvé (avec pas mal de coups de pouce, c’est vrai), aller lui signifier que je suis arrivé au bout de ma recherche avec un petit mot très personnalisé et tout à fait surprenant collé à sa porte. Un brin angoissant, peut-être, pour celui qui le lit, mais comme je n’ai rien fait de manière cachée, je considère que je n’ai pas quitté le domaine du jeu. Bref, un plaisir d’enfant espiègle. Sauf que tout ça ne me met pas en danger.

Le plus grand « risque » que je me connais (et qui ne soit pas désagréable, bien sûr, car je ne suis pas masochiste), c’est aller vers les gens, les rencontrer et trouver des esprits qui se marient bien au mien. Peut-être, avec ma victime, ai-je trouvé un de ces esprits. Cependant je ne peux pas me limiter à lui. L’écrasement que je représente pour une seule personne est un argument largement suffisant pour étayer ma thèse. Et puis plus grand encore serait le danger de trouver un alter ego…

Conclusion : il faut que je rencontre d’autres personnes. C'est-à-dire que je m’inscrive sur ces sites de rencontre que je n’ai jamais approché (le reste, je l’ai fait : impro, sport, blogs, bars, dîners, soirées par intermédiaires, etc.). J’en ai entendu beaucoup de mal, vraiment beaucoup. Cependant, il est peut-être temps que je me fasse une idée par moi-même… vous avez des suggestions ?

N’empèche que ça me fait un peu peur et que, de toute façon, toutes mes soirées sont occupées ! Il n’est pas rassuré, le Lazare...

mardi 22 septembre 2009

Encore 3...

Je pense que, chaque année, on devraitregarder ce petit extrait filmé juste après l'élection du Petit Nicolas. Au moins, ça nous fait une pété de rire.



Mais mon dieu que ça me parait loin !

Coup de gueule chez BSS

La boite dans laquelle je suis missionné (appelons-la BoiteSansStress, soit BSS) est en cours de fusion avec une autre entité pour faire un nouvel organe plus efficace, fonctionnel et ayant tous les avantages de la synergie (mot bien ronflant, au moins autant que les employés de BSS). Le truc, c’est qu’il y a des problèmes imprévus pour cette fusion pour créer la nouvelle entité (il faut vraiment être de BSS pour se dire qu’on peut fusionner deux boites sans problème…), nouvelle entité qui serait d’ailleurs dans les bureaux de l'autre organisme qui fusionne avec BSS, dans le 15ème... sauf que là-bas c'est trop petit et que BSS a un bail non révocable de plusieurs centaines de milliers d’euros qui court encore sur 3 ans dans le 9ème... Du coup, comme cette fusion n’est pas très clair, aucun budget n’est débloqué pour l’année prochaine. Ce qui signifie que dans trois mois, BSS pourrait ne plus avoir une tune... donc l’incapacité de payer ses employés, les fournisseurs, les externes (i.e. ma boite)… c'te blague... je crois qu’ils en n’ont pas encore pris conscience, en plus…

Considérant que mon avenir n’est pas remis en cause par ces petits soucis administratifs (je ne suis pas de BSS, moi, je suis juste un objet qui leur est loué et le contrat de location n’est pas révocable non plus), j’ai décidé de pousser une bonne gueulante pour améliorer mes conditions de travail. Pas la gueulante hargneuse, hein ! La gueulante constructive qui met juste un petit peu le couteau sous la gorge. J’ai pris ma supérieure hiérarchique entre quatre murs (façon de parler puisqu’elle a décidé qu’on devait en discuter… sur le trottoir ! Amis de la discrétion et du confort bonsoir…) et je lui ai que 1/ je n’ai absolument aucune reconnaissance de ma boite alors que j'ai livré ces deux derniers mois trois applications informatiques qui tournent sans accroc quand mon prédécesseur n’avait rien donné sur un an. Le problème, c’est que ma boite (qu’elle représente) est en retour totalement fantomatique, voir éthéré, donc grosse pute (je ne bosse pas pour la gloire, moi !). Ensuite, j’ai dit que 2/ je n'ai aucune responsabilité réelle et je suis verrouillé à tous les niveaux (je dois passer par elle pour m'adresser à n'importe qui de BSS et je dois avoir son accord pour solliciter mes propres collègues qui sont très occupés - et qui ont surtout une allergie morbide pour mes projets. Tous mes mails sont lus par ma N+1, elle est là à toutes mes réunions, elle me demande deux fois par jours ce que je fais, etc. Bref, je ne suis que des petites mains pratiques mais sans cerveau raccordé, dans cette histoire. J'ai poussé ma gueulante pour dire que si ça continue je ne vais pas adopter la coiffure poivre et sel pour ses beaux yeux (qui, de toute façon, ne m'intéressent pas).

Réponse : oui mais tu comprends on revient de loin et il y a eu une très grosse inquiétude et on n'est pas encore totalement rassurés. Il faut du temps, ça va s’améliorer mais c'est pas pour tout de suite. Faut être patient dans la vie.

Connasse.

lundi 21 septembre 2009

Sous les douces couleurs sablées, l'open space m'a tuer

Je reviens de la féria des vendanges de Nîmes. Cette fois, j’ai pu assister à une corrida tout ce qu’on fait de plus classique. C’était… classique. Un coup de cœur tout de même pour le taureau qui avait une remarquable robe couleur sable. Au premier abord, ça surprend quand on s’attend à voir une montagne de muscles aussi noire que la nuit. Et puis, finalement, cette couleur qui oscille entre le fauve et le sédiment a tout pour charmer… Pour le reste, rien de très remarquable.

Je dois tout de même attirer votre attention sur un livre que j’ai acheté pour le voyage, un petit peu au hasard. Un petit peu mais pas tant que ça. Écrit par Alexandre des Isnards et Thomas Zuber, l’Open Space m’a tuer est une œuvre d’un style littéraire tout à fait limité mais pourtant d’une richesse remarquable. Messieurs Alexandre et Thomas sont deux ingénieurs issu de l’univers de la pub, l’informatique, la communication et tous ces métiers dits du «consulting». Ils en sont issu mais il n'en gardent pas un très bon souvenir et tiennent à nous faire savoir pourquoi. Le meilleur moyen : décrire le quotidien de milliers de cadres en France qui ne sont cadres de rien mais qui payent bien de leur temps et de leur santé pour... rien !

Ce qui est percutant, dans ce bouquin, c’est que j’ai retrouvé au mot près ma vie professionnelle dans plusieurs chapitres et que je ne me suis jamais senti étranger à l'ensemble des propos tenus. D’aucuns diraient que c’est très mauvais signe, ce en quoi ils n’auraient pas tord, mais ça m’a aussi permis de prendre pas mal de recul par rapport à ma situation personnelle (ce qui signifie que j'ai sollicité un entretien avec ma supérieure dès le lendemain et que j'ai poussé une gueulante bien placée et qui portera ses fruits youpi !).

Quoi qu’il en soit, je vous conseille très vivement ce livre parce que 1/ il est bon marché et il est vite lu donc ça ne vous coûte pas grand-chose (argument pour les réticents de la prose sur cellulose) ; 2/ il est véridique et vous permettra de vivre en 3 heures la vie de n’importe quel informaticien ou consultant (et ce n'est pas votre rêve, ça ?!?) ; 3/ l’humour noir et le cynisme bien maitrisés sont toujours délectables (d’ailleurs, à ce propos, je vous suggère aussi d’aller sur le site de l’Educator que je viens de découvrir… mon dieu que je l'aime) ; 4/ une prise de conscience n’est jamais superflue. Bref, foncez, ça vaut le coup !

Je ne sais trop quand j’aurai à nouveau un moment pour écrire, mon temps est très pris en ce moment (lisez l'Open space m'a tuer, vous comprendrez). Cependant, afin de vous lancer sur un début de semaine plein de pouffades et d’éclats de rire (attention aux yeux, ça pique), je vous propose un petit extrait de temps de cerveau disponible auquel je n’adhère en rien en général mais qui, pour cette fois, a le mérite de me faire hurler de rire à chaque visionnage (sauf qu’au bureau c’est assez mal vu…).

lundi 14 septembre 2009

S comme Sarkozy ou/et Sectes

Je suis outré ! En rage ! Voila une raison qui, à elle seule, justifierait de ne plus jamais supporter Sarkozy et sa droite immorale !

Avez-vous déjà entendu parler de la relation ambivalente entre Sarkozy et les mouvements sectaires ? Il a déjà été interrogé sur ce sujet plusieurs fois puisqu'il a occupé un temps le poste de Ministre de l'Intérieur et des Cultes (les mots clés "Sarkozy" et "sectes" donnent de bon résultats dans Google...). Étrangement, lorsqu'on peut lire ses propos, il se dégage une impression que les sectes ne représentent absolument aucun danger et seraient même presque profitables à la société. Désagréable impression. Cette idée est absolument stupide, et je pèse l'importance de ce mot. Dire de telles choses, c'est nier le mal que les sectes ont fait dans le passé et qui est reconnu par tous. C'est nier la souffrance de ceux qui ont subi le traitement de ces sectes.

Toujours est-il que ce sombre personnage est devenu président et la République Française et, comme tout un chacun le sait, a verrouillé avec force la liberté d'expression de la majorité parlementaire (phénomène qui ne me laisse pas sans angoisse). Vous savez également que la fameuse organisation à caractère sectaire présumé, l'Église de Scientologie, a été traînée devant les tribunaux le 15 juin dernier et le procureur a requit sa dissolution. Et bien tout est annulé !

Non, aucun non-lieu n'a été déclaré. Non, personne ne s'est retiré. Ce qui s'est passé est bien pire ! Le 12 mai 2009, dans un soucis de "simplification du Droit", les députés ont voté sans débat une loi qui supprime la peine de dissolution d'une personne morale (par ex. une secte) pour cause d'escroquerie. Les sectes ne peuvent donc plus disparaître (sauf en cas de crime comme des viols, des meurtres, etc.). La Miviludes (Mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires), héritière fragilisée de la Mils selon le désir du ministre de l'intérieur de l'époque (hum hum...), s'est émue de ce constat et à commencé à alerter l'opinion.

Je suis accablé. Peut-être plus que tous les autres signes et constats que l'on pouvait avoir sur le bilan de Sarkozy, celui-ci est le plus immoral car, selon toute vraisemblance, il protège et glorifie les bénéficiaires des sectes en ne laissant aucune porte de sortie à ceux qui en sont les victimes. Il élève les dents longues et dorées et laisse en ruine financière, morale et psychologique les démunis. Ça me donne envie de vomir...

vendredi 11 septembre 2009

1 - 0 pour la Lumière

C'est mardi dernier que je me suis rendu au gymnase pour m'inscrire à mon club de badminton. Enfin, pour tenter de m'inscrire, pour être précis. 115 candidats pour 65 places, comme on dit chez moi : c'est tendu du string !

J'arrive une heure en avance mais on me demande de patienter dehors étant donné que tout le monde devra se signaler au dernier moment, juste avant le tirage au sort qui décidera des heureux inscrits. Le temps de patienter, une sorte de stress s'est installée en moi. Il fallait que je sois tiré (ah ah...). Je savais que si je n'étais pas du club des heureux élus, je serais très déçu, démotivé pour trouver un autre club (forcément beaucoup plus éloigné de chez moi) et même pour faire n'importe quel sport. Ce qui se jouait là, c'était ma santé physique (et donc mentale) pour l'année à venir. Grosse pression (peut-être pour rien mais allez comprendre) et aucun moyen d'agir.

Un quart d'heure avant l'heure du tirage, je me suis présenté à nouveau. Il y avait pas mal de gens j'ai dû faire la queue pour signaler enfin ma présence. Juste devant moi, un garçon a voulu s'enregistrer mais il n'avait pas (encore) son certificat médical : il s'est fait recaler aussi sec, les têtes du club considérant que le nombre de demande est tel qu'un oubli de certificat est disqualificatif. Je l'avoue : j'ai crié "YOUPI" dans ma tête...

C'est quand je suis allé m'assoir avec les autres que j'ai compris que si je n'étais pas choisi, j'étais parti pour une bonne semaine de déprime et une année sportive réellement laborieuse. Et une grande perte de plaisir aussi. Alors j'ai levé les yeux vers le plafond et je me suis dit intérieurement : "Là, il n'y a que Toi qui peut m'aider, donc sois sympa, Tu vois comme ça me foutrait en l'air de ne pas être inscrit, donc ce serait vraiment cool que Tu me donnes un coup de pouce, s'il-Te-plait. Moi je ne peux vraiment rien". Sur ces bonnes pensées je vais m'assoir et attends avec un malaise intérieur notable.

C'est au bout d'une grosse demi-heure d'attente et de jaunisse dissimulée que j'ai vu la nana des inscriptions se lever de sa table et venir nous voir pour prendre la parole :
"Bonsoir à tous. Alors, j'ai une mauvaise nouvelle..."

Je fais un rictus, comprenant bien le problème : on est trop et il va falloir briser les espoirs de pas mal de gens...

Elle reprend : "Donc je disais que j'avais une mauvaise nouvelle. Nous n'avons que 50 inscriptions possibles et vous êtes... 50 à vous êtes présentés ! Donc vous êtes tous pris, y compris ceux qui n'ont pas encore leur certificat médical. Venez tous pour qu'on note vos noms, etc."

Bah c'est peut-être con mais, après 30 secondes d'incrédulité totale (pendant lesquelles tout le monde a eu le temps d se ruer vers la table d'inscription comme si les 5 milliards d'euros de Kerviel s'étaient trouvés là), j'ai levé les yeux vers le plafond en pensant : "Alors là, T'es vraiment fort ! J'en n'attendais pas tant... Gros merci, Copain !"

Bref, tout ça pour dire que Dieu existe.

lundi 7 septembre 2009

Mickael ? Mi. l'est, ni homme... (c'est pourri, je sais !)

N’étant pas totalement désolidarisé du monde social et de ses mouvements de mode, j’ai craqué. Pourtant, ça faisait longtemps que j’avais dit non, que je ne succomberai pas à la pression du nombre, que je valais mieux que ça (prétentieux...). Et puis, c’était trop gros, trop long ! Mais il se trouve que je n’avais rien d’autre et que je m’ennuyais passablement. Donc j’ai craqué. On me l’a prêté et il a duré deux semaines. Je parle, naturellement, du premier tome de la série ô combien populaire Millenium : Les Hommes qui n’aimaient pas les femmes.

Un thriller. Pfffff. Je suis fait pour la haute littérature, pour la philosophie et les discutions de fin de soirées bien arrosées, pas pour un thriller !!! Dès qu’il y a un soupçon de suspense, je ne sais plus me tenir : je dois finir le bouquin avant de passer à toute autre activité (en particulier manger ou aller dormir). Alors un thriller sous forme de pavé, merci le cadeau ! A la fin du livre, le cadavre c’est moi...

Bon, ma lecture étant terminée, je vais quand même m’offrir le luxe de donner mon jugement. L’histoire est intéressante mais ce sont les personnages qui créent une attache vis-à-vis du lecteur. Leurs qualités et leurs tares les rendent étrangement touchants et aident de beaucoup à la qualité du roman. C’était la première remarque, la plus « classique ». La seconde porte sur la structure du livre, structure qui m’a surpris. Le système où l’on peut voir deux personnages évoluer dans deux environnements différents, chacun des deux ayant ses chapitres personnels alternés avec ceux de l’autre jusqu’à un chapitre de rencontre, on connait. Weber et ses fourmis avait exploité le filon jusqu’à épuisement et le truc est éculé. Là où la surprise est au rendez-vous, c’est que le dénouement survient bien soixante-quinze pages avant la fin du livre (sur près de 600 pages). Soixante-quinze pages à meubler, c’est beaucoup. L’auteur, Stieg Larsson, s’en sort pourtant adroitement : il a compris qu’après le dénouement de l’histoire, le lecteur éprouve un très fort sentiment de justice alors que celle-ci est rétablie par le héros. En conséquence, Stieg rétablie la justice pendant soixante-quinze pages et déverse tous l’acide et le fiel que la crise nous a fait accumuler depuis 2007 (le livre a été écrit en 2005, Stieg est de toute évidence un visionnaire...). Pendant soixante-quinze pages, le lecteur (moi) a envie de crier vengeance et de partir en vacances avec Arlette Laguiller pour planter la tête des patrons sur des pics (je note au passage qu'il y a beaucoup plus de photos d'Arlette sur internet où elle regarde vers la gauche, le passé, et non vers la droite, l'avenir. Choix politique ou communication délétère, qui pourrait le dire ?). Ceci dit, je déconseille à quiconque d’arrêter sa lecture au cours de ces dernières pages car, une fois le sentiment de justice évaporé sous l’effet d’une douche, d’un dessert ou d’une sieste, la fin doit être terriblement barbante à lire...

Impact d’un thriller : aujourd’hui, je discutais avec un ami de mes faibles chances de m’inscrire à un club de badminton étant donné qu’il y a 115 prétendants pour 65 places. Mon ami m’a suggéré de corrompre l’un des membres du staff pour augmenter mes chances de sélection. J’ai regardé le trombinoscope de l'équipe dirigeante et fait mon choix. Il se trouve que, dans le livre, les différents personnages s’appuient sur internet pour se renseigner à fond sur les autres protagonistes. A ma place, ils auraient immédiatement cherché des informations complémentaires sur mon sujet afin de mieux le cerner (et le piéger par la suite). C’est donc ce que j’ai fait.

Âgé de 29 ans, ancien employé comme ingénieur qualité à Renault et actuellement au chômage, flirt avec la dérision (il en faut pour être fan de Remi Gaillard, les câlins, les Lego, le petit écolier de Lu, les affiches Aubade, Nicky Larson et le College fou fou fou), pratique le badminton en compétition depuis 1998, se définit comme très sportif et modeste, assez aimable, chanceux, curieux, optimiste, ouvert et positif mais ne pense pas être particulièrement sociable, constructif, bavard ou fêtard, aime voyager (USA, Italie, Maroc, Tunisie, Suisse, Allemagne, Angleterre, Portugal et Espagne) et la lecture.


...

Ça fait peur, non ? Un type dont je n’avais jamais entendu parler 10 minutes plus tôt. Je connais à présent ses centres d’intérêt, son caractère, sa situation professionnelle (et toute sa formation, naturellement), etc.

Et dire que je n’ai même pas utilisé Facebook...

mardi 1 septembre 2009

Reprise ?

La valeur d’un blog tient dans la qualité du contenu mais également en grande partie dans la fréquence de publication. Je suis un piètre bloggeur.

En fait, je m’oppose à la tyrannie de la demande (voyez. Ça, c’est de la politique : j’utilise le mot « demande » qui ne désigne rien d’autre que vous mais je préfère éviter de vous désigner directement afin de ne pas vous culpabiliser à tord. Ah, la politique... un jeu d’une finesse inégalée). Je refuse de me forcer à écrire pour écrire. C’est plat, c’est fade, c’est sans intérêt.

Que pourrais-je donc bien vous dire ? Ma fois, ma vie n’est pas des plus palpitantes en ce moment. C’est que, comme à mon habitude, je suis très pris mais par rien qui dégage ce petit goût acidulé des anecdotes croustillantes que l’on sert à l’heure du digestif. Alors quoi ?

Je peux vous conseiller d’aller manger au restaurant C’est Mon Plaisir (il y en a trois dans Paris). Pour une quarantaine d’euros, vous aurez entrée, plat et dessert avec un agréable vin en accompagnement. Vous pourriez, bien sûr, vous cantonner au plat ou faire l’impasse sur l’entrée ou le dessert mais vous ne le ferez pas. Oh non, ne le faites pas… Inutile de vous préciser que si je mentionne cette adresse ici, c’est que la qualité est au rendez-vous et même qu’elle y demeure. Ceci était une prétérition. Sans transition, la suite.

Je n’ai eu « que » deux semaines de vacances. Si on peut parler de vacances...

...

Alors, définition de vacances selon le Trésor : période plus ou moins longue pendant laquelle une personne cesse toute activité professionnelle pour se reposer, se détendre.

...

Je n’ai donc pas eu de vacances cet été ! J’ai certes déserté mon poste professionnel pendant deux semaines mais ce fut pour prendre la direction de ce qui pourrait, dans un autre contexte, s’identifier à une colonie. Je dis colonie car il y avait, sur site, 20 piles électriques âgées de 5 à 14 ans et 10 KissCool de 18 à 23 ans pour les prendre en charge. Et moi de chapeauter le tout. Je dis dans un autre contexte parce que ces 30 facteurs potentiels de débordement étaient mes cousins et cousines. Enfin, ils en étaient une partie, tout du moins.

Comment vous dire l’énergie que ça consomme... Vous vous souvenez de votre état de délabrement le lendemain du jour de l’an ? Vous n’aviez la force que d’avaler une aspirine (sans verre d’eau, trop loin, trop lourd...) et de vous affaler sur votre canapé, n’est-ce pas ? Je suis sorti de mon essaim familial sans même avoir cette énergie. Ruiné psychologiquement et physiquement. C’est en reprenant le boulot que j’ai repris du poil de la bête. Le comble... Au bout d’une semaine, j’ai à nouveau envisagé de prendre des décisions. Auparavant, je ne m’en sentais pas la force... Mais que de souvenirs ! Il faut dire que j’ai bien fait les choses. A la fin, tout le monde était en totale plénitude. Parents, enfants, encadrants, cuisiniers, caméramans, tous. J’ai le sentiment du travail bien fait. Pas parfait, mais bien quand même. Les souvenirs, les liens créés, les perles des plus petits comme des plus grands (je cite Mlle, 14 ans, milieu aisé : « en fait ce regroupement c’est super bien, il faut juste apprendre à vivre dans le sale... ». Hum hum... Il t’emmerde, le sourire aux lèvres). Bref, j’ai semé pour l’avenir.

J’ai besoin de me détendre, à présent. Prendre du temps pour moi. Le week end prochain, ce sera campagne et confort moderne. Le week end suivant sera sous les auspices du divin Champagne à peu de frais mais beaucoup de rires. Sept jours plus tard, je me relaxerai devant un combat de coqs : taureau contre matador à la féria de Nîmes (d’ailleurs vous avez vu ? Il y en a un qui s’est pris 3 coups de cornes, cet été... coma avec réserves sur le pronostique vital... quand je disais que le taureau avait sa chance ! Et je ne pleurerai pas « l’artiste » : c’est le jeu !). Enfin, l’arrivée du mois d’octobre sera l’occasion pour moi d’aller me prélasser sur les plages (?!?) de la Côte azuréenne. Ça faisait bien longtemps que je n’avais pas bloqué mon emploi du temps avec autant d’avance...

Mes considérations les meilleurs.

lundi 24 août 2009

+1

J'ai appris hier que j'allais avoir un nouveau petit frère / une nouvelle petite sœur. Je me réjouis de cette annonce.

Ré-invention du monde. Le futur est flou.

mardi 18 août 2009

Enseignement économique et financier

Petit silence de quelques semaines car les vacances ne sont pas des choses qui se laissent s’interrompre facilement.

Pas de nouvelle majeure non plus, si ce n’est que j’ai découvert qu’un de mes très nombreux cousins est gay. Sur plus de cent personnes, nous sommes donc deux, c’est bien. Il a 14 ans, considère qu’il a déjà eu trois histoires « sérieuses » après s’être fait dépucelé par un mec de 27 ans. Il ne décroche jamais du téléphone (qu’il décroche tout le temps, lui) et vie une période tourmentée dans son microcosme familial. La routine, quoi.

Ne pouvant publier sans donner une once d’intérêt à ces quelques lignes désopilantes (ah ah ah…), je vous invite à regarder la vidéo qui suit. Elle explique de manière tout à fait ludique et de façon accessible à tous ce qu’est l’argent-dette, c'est-à-dire l’argent qui n’existe pas, c'est-à-dire l’argent que vous avez dans votre porte-monnaie ou sur votre compte en banque. C’est terriblement intéressant, instructif… et inquiétant. Ça donne aussi tous les instruments pour largement relativiser les soi-disant efforts de madame Lagarde pour nous protéger de l’action des méchants traders fous et de leurs bonus sataniques. Je vous accorde que la vidéo est un peu longue mais croyez-moi, elle est captivante (donc pas longue à regarder) et absolument incontournable. Bref, je ne saurais jamais assez vous conseiller de la visionner. Votre avenir financier en dépend.


http://www.agoravox.tv/article.php3?id_article=20964

jeudi 23 juillet 2009

Les homos en sous-vêtement attraperont la grippe A

Hier soir, je suis allé au théâtre.

Titre de la pièce : Les homos préfèrent les blondesla Grande Comédie, Paris). Je suis obligé de préciser que je suis extrêmement critique par rapport à ce que je vais voir, que ce soit du théâtre ou du cinéma. Voici donc mon jugement : comédie amusante et réussie qui arrache plusieurs éclats de rire. Cependant, je dois ajouter que, personnellement, je n'ai jamais réussi à entrer dans la pièce, peut-être parce que je trouvais la situation "exagérée". Encore une fois, ce point ne concerne que moi, mes amis n'ayant pas eu cette difficulté. Il est aussi notable que la pièce va dépasser les 800 représentations, ce qui est relativement rare et qui indique la bonne qualité du texte et de sa représentation. Bref, voici une occasion de passer une soirée agréable.

Dans cette pièce, il est tout à fait remarquable que, d'après moi, seul l'acteur interprète de Cosmos était crédible dans son homosexualité mais c'était aussi le seul mec hétéro de la troupe !!! Du coup, il devient intéressant de se demander s'il n'est pas plus facile et réussi de jouer un personnage qui ne nous ressemble pas ou dans lequel on ne se reconnaît pas. En tout cas, je suis tout à fait désolé de savoir qu'il était hétéro car je ne suis pas resté indifférent à son charme. Vraiment, dommage...

J'en profite pour glisser une parenthèse : Cosmos, je te présente avec humilité vingt-neuf excuses pour ma maladresse innocente. Ce sera un plaisir que de te revoir.

Voila, c'est fait. Les chances pour qu'il lise ces lignes est infime mais s'il le fait, je serai plus serein.



Contre tous les pourfendeurs du jockstrap, je confirme un précédent post : non seulement je trouve ça très confortable mais aussi très sexy. Voila, fallait que je le dise.




Et je finis sur un sujet au combien d'actualité. Non, je ne crierai pas ma joie de voir Miss Boutin quitter le Parlement. Non, je ne publierai pas de photo de Berlusconi à poil. Non, l'HADOPI n'est pas morte mais elle va au bûcher. Non, vous ne passerez pas. Le sujet d'actualité si brûlant, c'est bien sûr la fameuse Grippe A qui va tous nous tuer (ou au moins 50% d'entre nous, ce qui devrait faire chuter drastiquement les côtes de fréquentation de ce blog). Avec une petite recherche wikipedia, j'ai trouvé une photo du masque que l'on pourrait porter pour se protéger du virus (modèle FFP2). Je vous laisse commenter l'image, je rie trop pour le faire moi-même...

NB : la grippe peut aussi atteindre les volailles, canards compris.


jeudi 16 juillet 2009

Quand les rêves vous font mal...

Cette nuit, j'ai fait un rêve qui m'a bouleversé.

J'étais dans un aéroport, un peu du type de Roissy avec son gigantesque hall étiré, couleur bois. Sauf que j'étais quelque part à l'autre bout de la terre, dans des iles paradisiaques, et que je voulais revenir en France. C'est sans surprise que j'ai vu que mon vol Air France avait été annulé et qu'il fallait attendre que le suivant arrive pour monter dedans.

J'étais accompagné. Je ne sais pas très bien par qui mais il me semble que c'était une femme. Une amie. Elle se laissait guider, j'étais le meneur et nous étions en vacances. A un moment, on s'assoit de fatigue mais ce n'est pas mon genre de rester inactif sans savoir quand l'avion partira. Je me relève donc et commence à marcher vers l'écran d'affichage... en lui demandant de surveiller les enfants.

Je les connais, les enfants. Tous les mêmes : en voila deux qui bondissent vers moi, venus de nul part mais qui étaient avec nous pourtant. Ils me serrent chacun une main pour m'accompagner et je les vois rieurs, et je les vois heureux, et je sais que ce sont les miens, avec cette femme. Et je sais qu'ils sont mes enfants et que je les aime infiniment et que je suis heureux car ils sont avec moi. Car ils sont, tout simplement.

C'est à ce moment que ma radio s'est allumée pour me réveiller, au même moment où cette chanson a commencée (merci France Inter...) :

http://www.deezer.com/track/1154095

La Chanson pour Pierrot de Renaud...

J'ai eu une sorte de plancher cardiaque qui s'est effondré aussi sec.

Et je dois ajouter à mes regrets pour mon ami marié et si loin de moi le souvenir amère de mes enfants perdus à jamais.

Je crois que cette semaine, je vais encore être amputé sentimentalement...

Je suis fataliste, une larme glisse sur mon cœur.

mercredi 15 juillet 2009

Mariage au soleil

Chouette week end, bien que d’une chaleur écrasante. C’est bien sûr dans le sud que je me suis rendu. J’entends encore un ami me dire qu’il fait aussi très beau en Bretagne… c’est que le climat, là-bas, est à l’image du drapeau régional : noir ou blanc,mais à dominante noire, c'est un fait ! Un peu de raison ne pourra jamais mener nulle part ailleurs que dans le grand sud et c’est Massalia qui m’a accueilli pour l’occasion.

Massalia, ça sonne bien, n’est-ce pas ? On y entend le soleil qui taquine les cigales, l’huile d’olive dans d’antiques jarres romaines, l’odeur des herbes de provence et du thym qui nous chatouille les narines… Que nenni ! Massalia est devenue Marseille et, pardonnez-moi pour cet affront lourdement pesé, Marseille aura du mal à avoir une consonance aux reflets aussi sales que le sont ses rues délavées !!! C’est crade ! Quand je pense que les étrangers trouvent que Paris est une ville peu propre, j’ai soudainement peur pour la vie de ceux qui oseraient s’aventurer jusqu’à la cité phocéenne. Ceci dit, on décèle un certain effort pour embellir la ville et pour la mettre en valeur. C’est tout à fait louable. Je suggère auparavant de nettoyer les rues plus d’une fois par semaine, c’est assez utile en général.

Je cesse de cracher mon venin parisien sur la ville ennemie – toutefois, notez que ces remarques ne sauraient souffrir d’un manque d’objectivité lié à une quelconque domination sportive de qui que ce soit, ma ferveur de supporter avoisinant le zéro absolu. Non, je cesse mes critiques car, aussi bien que les rues sont sales, j’ai également trouvé l’endroit le plus propre de la ville. Enfin, je crois. Il s’agit du sauna XY. Pas grand-chose à dire sur le lieu en question en fait, mis à part que j’étais fatigué et que je voulais me détendre. Or je l’ai déjà dit, ce me semble, que le sauna comme le hammam sont d’excellentes sources de calme, de repos et de relaxation. Il se trouve que j’ai aussi trouvé un masseur, kiné et ostéopathe de son état, et je dois admettre que l’instant était divin. Je voulais me détendre, j’ai été soigné. Il parait que je dois aussi changer de chaussures, redresser le dossier de mon siège de bureau et aller chaque semaine à la piscine… PAN, dans les dents ! Tout un mode de vie dénoncé en deux minutes, l’efficacité s’invite chez le romantisme. Ça ne s'invente pas.

Je ne m’étendrai pas sur le reste de ces beaux jours si ce n’est pour dire (oh la belle prétérition que voila…) qu’un petit tour de voilier vers Porquerolles ne se refuse jamais et que j’ai assisté lundi à un mariage de qualité. Il y avait tout ce qui est nécessaire à une journée réussie : un temps magnifique (et d’ailleurs terriblement chaud, pauvres mariés…), des détails traditionnels à se tirer une balle dans la tête, des petites anecdotes qui salent le moment (les mariés ont échangé des triples-anneaux emboîtés faits d’or blanc, jaune et rose avec, dans chaque anneau, le nom de leur nouvelle moitié, leur propre nom et dans le dernier… Jésus. Mariage protestant oblige ! Et puis, ça allait sans doute de paire avec le morceau de rock du plus pur style interprété au temple et dont les paroles ressemblait à peu près à ceci : « Jésus est mon sauveur, il est mort pour moi, Dieu est grand par Jésus, il sera toujours là pour moi, ouhhouuuhouhhhh…. ». Inimitable. C’est la minute évangéliste : je vous conseille d’aller faire un tour dans un temple un dimanche matin, ça vaut le détour…

Il est maintenant temps de revenir à la vraie vie, celle dont le ciel est gris et le métro bondé (ceci est une petite vengeance par procuration pour tous les bretons de la terre…). Peu m’importe la charge supportées par les vers métalliques de la capitale ou la couleur du ciel de mon bassin, la vie ne cesse pas de me plaire.

A un détail près : ce mariage m’a plombé de regrets. Le regret de ne pas voir mon ami davantage, lui à qui je tiens tant. Et le regret de ne jamais avoir pu réellement communiquer avec lui. Un échec, une blessure, une cicatrice à nouveau ouverte. Des souvenirs pas prêts d'être oubliés.

vendredi 10 juillet 2009

Petite vidéo pour passer le temps

Les jours passent et se ressemblent. Afin de ne pas disparaitre complètement, je vous fait un salut furtif agrémenté d'une vingtaine de secondes de sourire. Je vous fait confiance pour aller chercher les autres opus de la série si ça vous plait.

La prochaine fois, j'espère que je serai plus prolixe. Le mariage protestant d'un de mes amis pourrait bien me mettre en verve, à ce propos...

Bonnes vacances aux chanceux, bon week end pour les autres !


lundi 6 juillet 2009

Extinction du feu

Ça faisait deux semaines. Deux petites semaines que nous étions ensemble. Et ça faisait deux semaines que j'avais de moins en moins envie de prolonger l'aventure. Ce soir, ce que j'avais à faire a été fait. Par chance, il a très bien pris mon annonce, ce qui m'a évité d'être trop embarrassé.

Pourquoi ça ne fonctionnait pas ? C'est une bonne question. La raison, c'est que j'ai vécu cette expérience comme si j'avais un énorme boulet au pied. Comme si je devais rendre des comptes à quelqu'un. Comme si j'étais débiteur de quelqu'un. Je ne dois rien à personne. Je veux pouvoir faire ce que je veux de moi. Je veux être en accord avec moi-même et pas avec les idées d'un autre.


Le corollaire de cette constatation est étrange : il sous-tend que je ne veux pas être en couple, qui que pourrait être le prétendant. C'est une nouveauté pour moi. Et ça remet pas mal de choses en question...

dimanche 28 juin 2009

La fierté en 2009

C'était une belle Gay Pride ! C'était aussi la première à laquelle j'allais. Je ne peux pas être déçu ! Des chars qui débordaient de joie étaient séparés par des créatures plus extraordinaires les unes que les autres et par une foule dense et enjouée. Je me suis lancé et j'ai intégré la foule qui faisait office de traîne au bus rouge Durex. Pourquoi ce char ? D'abord parce qu'il diffusait de la bonne musique, ce qui est primordial quand on suit un char pendant plusieurs heures ; ensuite parce qu'il distribuait capotes et drapeaux arc-en-ciel et je n'avais ni l'un ni l'autre avec moi en arrivant ; enfin parce qu'il y avait en haut du bus un fort joli garçon et ça ne gâchait rien au paysage.

Assez rapidement, l'impression que j'avais eu en regardant défiler les premiers chars s'est confirmée avec l'analyse des gens que j'avais autour de moi... jeunes ! J'avais lu quelques articles de gens plus âgés qui parlaient nostalgiquement des Marches du passé, en disant que ça ne valait plus le coup d'y aller, que c'était mieux avant, etc. Que ces messieurs ne se fâchent pas mais il me semble que la jeune garde, pleine d'énergie et de rêves, a pris la relève...

N'empêche que ça m'a fait bizarre quand ce minet s'est approché de moi et m'a mis le bras autour de la taille (j'étais torse nu, forcément).
- Salut. Tu es seul ?
- Oui...
- Comment tu t'appelles ?
- Lazare...
- Quel âge as-tu ?
- 25 ans... mais toi tu es bien jeune...
- J'ai 18 ans !!!
...
...
*** Je lui dis de retourner chez sa mère ou je lui demande si son bac s'est bien passé ? ***
...
- Je préfère les mec plus vieux.
- Fait-moi un bisous quand même...

Voyant bien qu'il n'allait pas me lâcher, je me décide à lui claquer une bise pour en finir. Le petit con. Pensait-t-il vraiment qu'il allait m'avoir en tournant la tête au dernier moment pour qu'il puisse me rouler un palot ? Je ne suis pas né de la dernière pluie, j'avais visé l'oreille. Avec son mouvement de tête, j'ai touché en plein dans la joue... Il est parti et je ne me suis pas retourné.

J'ai raconté cette histoire a un ami, plus tard. Il m'a demandé si je n'avais pas eu envie de ce corps tout neuf, qui ne demandait que ça (car, pour moi, toute cette discussion d'anthologie aurait pu se résumer à "Est-ce que tu peux me dépuceler ?"). Bah non, franchement non. Je ne suis pas attiré par les mineurs, là c'est très clair ! Et j'avoue que c'était assez perturbant. Je ne suis d'ailleurs pas sûr de savoir entièrement pourquoi...

J'ai continué à suivre mon char, jusqu'à dépasser le pont Sully. Quelques centaines de mètres avant la place de la Bastille, je me suis arrêté sur le coté pour voir le reste du cortège passer. J'avais marché (danser serait sans doute plus proche de la réalité...) pendant 4 heures et je suis resté encore 1 heure à regarder les gens passer. Et puis, au bout d'un certain temps, le cortège s'est immobilisé et n'est plus reparti. La raison était assise devant le char GayLib et s'appelait Act'up et Panthères Roses. Débat complexe : les deux associations bloquaient le char GayLib, mouvement affilié à l'UMP, car selon eux le parti au pouvoir n'avait quasiment rien fait pour les droits des homosexuels, contrairement aux promesses du "candidat Sarkozy". Je suis relativement d'accord pour dire que l'UMP s'est platement couché sur le sujet - je pense notamment au projet de loi de Nadine Morano sur les couples homoparentaux. Mettre une pression sur le char allié de l'UMP est une bonne chose, d'après moi. Cependant, si les politiques doivent recevoir une piqûre de rappel, il n'y a pas de raison de s'opposer aux homos qui sont sur le char : nous avons le même combat. Le débat de savoir s'il faut bloquer le char devient donc un dilemme particulièrement sournois...

vendredi 26 juin 2009

Mime de poête

Ce soir, je suis allé voir le spectacle de Julien Cottereau, Imagine-toi. C'était extraordinaire. Fantastique. Étourdissant. Je ne tarie pas de superlatifs pour qualifier ce moment de magie. Monsieur Cottereau, pendant une heure et demi, fût habité par une âme qui n'est sans doute pas la sienne et qui est pleine d'innocence, de pureté et de simplicité. Sans un seul mot, il nous a fait comprendre bien plus de choses qu'avec tous les discours du monde et nous a transporté de joie, de tristesse, d'inquiétude, de satisfaction, de curiosité. Son interaction avec le public est très forte. Il est même descendu plusieurs fois de scène pour s'amuser avec nous mais sans jamais que cette âme si charmante ne le quitte. C'était merveilleux.

L'annonce d'un spectacle si réussi s'accompagne d'une autre bien plus terrible : il ne reste qu'une seule représentation prévu : le samedi 27 juin. Si vous avez la possibilité d'y aller, n'hésitez pas une seconde !!! C'est un moment qui ne peux pas être remplacé.

Merci, Monsieur Cottereau.

Fête de la Musique 2009

Bon Dieu, le temps passe et je manque de présence ! Comme je n’ai toujours rien à raconter mais que ma vie est faite d’une myriade de petits plaisirs, laissez-moi vous narrer ma fête de la musique.

La journée de dimanche a commencée vers 13h (ce qui est un bon début, d’après moi). Je me suis rapidement mis en selle et, une heure plus tard, j’étais devant les grilles du palais de l’Elysée, à admirer la fanfare de la Garde Républicaine. Je n’avais jamais vu de représentation « trompette et tambour » et je dois admettre que, mis à part une certaine similitude avec les bruitages guerriers de films tels que Il faut sauver Ryan qui se meurt dans d’atroces souffrances, c’est très impressionnant. Le tambour, surtout. Une grande maîtrise, tout en toucher, en célérité et en nuances (terme musical consistant en une modification de l'intensité d'un son ou des phrases de l'exécution musicale, merci mon Trésor). Fin de fanfare, lancement de l’orchestre de la Garde Républicaine qui, après avoir interprété quelques morceaux de jazz magnifiquement exécutés (ils sont tout de même très fort…), s’est livré à une apologie de l’œuvre intégrale de… Johnny Hallyday. Quelle surprise…

Bien que l’accès à la cours du palais fût public, je ne m’y suis pas aventuré pour deux raisons. La première, majeure, était que j’avais un couteau dans la poche. Tenter de passer les portiques avec, c’était comme vouloir passer une nuit avec David Beckham sur le Nil : improbable. La seconde raison, majeure, était que je ne voulais pas m’enfermer dans un lieu précis, sans pouvoir bouger selon les envies : la fête de la musique c’est aussi le papillonnage institutionnalisé. Enfin, troisième raison (majeure) : j’ai pris un immense plaisir à regarder s’affairer la sécurité devant la façade de l’Elysée. Il semblait y avoir une bonne ambiance entre les différents agents de sécurité, les gardes républicains ayant revêtus la tenue d’honneur et les autre… ah, les autres ! Ils étaient quatre, quatre stéréotypes de film d’espionnage. Un cinquantenaire petit, au ventre rebondi, en costume beige, armé, qui en a déjà vu d’autres. Prêt à faire intervenir l’armée s’il le faut et pas de quartier, bien entendu… Avec lui, un trentenaire très grand, sec, nerveux, costume noir pour cheveux bruns et visage sombre, qui ne cesse de faire des allers-retours sur toute la longueur de la rue. Le vent soulevait sa veste et laissait apparaître un bracelet orange SECURITE ainsi qu’une discrète arme de poing. Une sorte de Thierry Lhermitte en plus nerveux, au final. Beaucoup plus calme était la tour de contrôle d’un mètre soixante-dix typée asiatique, pantalon noir en pattes d’éléphant, veste beige cintrée, coiffure parfaite, maquillage parfait, le tour donnant un air sobre mais indéniablement chic et stylisé. Enfin, voila la perle de l’équipe qui arrive. Celle-ci devait avoir un statut supérieur aux autres puisqu’elle était la seule à être autorisée à entrer dans les bâtiments. Habillée toute de noir avec un grand manteau en fourrure (je précise qu’il faisait un temps radieux et que j’avais chaud rien qu’à les regarder), prête à enchaîner sur la soirée de gala qu’elle devait avoir planifiée pour le soir-même, deux talkie-walkie sur ses hanches et un téléphone vissé sur l’oreille. En résumé, Kristin Scott Thomas en moins sexy et moins vieille aussi. Voila l’équipe des quatre tueurs chargés de veiller sur la « sécurité présidentielle de façade »…

Je vais vite pour la suite. Je me suis transporté de l’entrée de l’Elysée aux jardins public du palais et j’ai pu apprécier opérette (un Mari à la porte d’Offenbach, remarquable !), quintette (exécutant les Quatre Saisons de Piazzolla) et orchestre des gardiens de la paix. Bon, l’orchestre manquait somme toute de puissance donc j’ai filé à l’anglaise pour me retrouver… dans un gala de fin d’année d’école de flamenco, bien sûr ! C’était génial. La quasi-totalité du public était composée des parents et amis des danseurs/danseuses et j’étais, je crois, le seul véritable amateur. Gros moments de solitude quand un pas difficile et rapide était exécuté sous mes yeux et que, dans un silence assourdissant, je lançais un « olé » pourtant de circonstance. J’en suis tout de même sorti plein de soleil dans la tête et de rythme dans les mains.

On est gay ou on ne l’est pas. Moi, je le suis (vous le saviez ? Ah…). Je me suis donc dirigé vers le seul endroit où je me devais de faire un passage (et préférentiellement à la tombée du jour) : le marais. Je vous entends bien médire « il fait parti du milieu, c’est une gay victim, incapable de stabilité émotionnelle, un minet superficiel, etc. » Fichtre, comme vous vous fourvoyez ! Ce qui est remarquable pendant la fête de la musique, c’est qu’on voit des gens dans des endroits où ils ne vont pas habituellement. Je suis donc persuadé que l’endroit était surchargé de gens surprenants et inattendus, ce soir-là...

J’arrive. Musique forte dans des rues bondées de monde. Quatre montagnes de muscles dansent en boxer devant le Raidd Bar. D’autres, moins impressionnants, s’exhibaient à leurs fenêtres. Le contraste entre les deux amateurs qui s’exposaient là-haut était d’ailleurs amusant : le premier n’avais aucun sens du rythme et ne connaissait pas le mot sensuel alors que le second devait sans doute passer toutes ses soirées sur les podiums des boites de nuit.

J’étais adossé à une voiture (blanche, je ne sais plus la marque, une Peugeot je crois) près de l’Open Café et je discutais avec un ami. C’est alors qu’est sorti de la foule un éclair de beauté. Il faisait un mètre soixante-dix à peu près, blond aux cheveux courts, des lunettes biens portées, un style vestimentaire que je qualifierai de neutre, un corps correctement proportionné, un mec sans prétention et dont l’intelligence luisait dans les yeux. Dès que je l’ai vu, je lui ai lancé mon sourire le plus accrocheur… qui a payé puisqu’il s’est arrêté pour me regarder et me retourner son sourire. Aaaaaarrrrrrrrr… Pardon. Il s’est remis à marcher, a tourné à nouveau la tête vers moi et a soudain disparu dans la foule. Pourquoi ne l’ais-je pas poursuivi ? Je me boufferais… SI TU TE RECONNAIS, REVIENS !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Tu es beau et nous sommes faits pour nous entendre ! Je ne peux pas expliquer comment je le sais, mais je le SAIS. Comme je regrette de ne pas l’avoir approché… Contemplez mon malheur.

Malheur somme toute limité puisque je n’ai pas fini la soirée seul. Enfin, façon de parler. Je suis potentiellement en couple, dirons-nous, sans en être vraiment sûr ni en sachant si je le souhaite. Mais je sens que mon ruthénien, lui, est bien accroché (il a décliné mon invitation à dormir chez moi, prétextant qu’il « n’était pas pressé »). Je suis donc perturbé, plein de questions existentielles et je compte bien sur l’avenir pour me guider dans le feu de l’action. Bref, j’ai des problèmes de moitié…