vendredi 11 décembre 2009

Trois musiques pour la journée

Un peu de musique ne peut pas faire de mal. Laissez-moi donc vous présenter ce que j’écoute en boucle, en ce moment, au bureau.

Commençons par ce qui commence à avoir de l’âge mais qui fonctionne toujours. Je n’aime pas tout ce qu’a produit Vian mais parfois, je ne peux pas rester insensible. Et puis, il y a du rythme !


Le second morceau, plus calme, est aussi le premier achat que je viens de faire sur iTunes Store (ça y est, je suis contaminé…). Je vous laisse être bercé par cette douce mélodie que j’apprécie pour son humilité, sa simplicité, son calme. Ça fait du bien, un peu de calme...

http://www.deezer.com/listen-4206047

Et finalement la chanson qui m’apaise le plus sur les trois. Je vous la soumets avec l’image, bien que je sois parfaitement incapable de visionner la vidéo tout en écoutant le chant : c’est trop contre nature ! Toutefois, force est d’admettre que la voix est pure, parfaite, qu’elle coule, qu’elle avance et que rien ne la bloque, l’arrête, la bouscule. En elle tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté. Et je grave ici une pensée profonde pour celui à qui j’associerai toujours cet air et qui me manque. Voila, c’est pour toi.

lundi 7 décembre 2009

Encore un anniversaire

Hier, j’ai reçu chez moi mon père, ma belle-mère ainsi que mon petit frère prodige (et non pas prodigue...) et ma sœur, fraîche comme une rose (parole de ma Grand-Mère). Il s’agissait de fêter l’anniversaire de ma belle-mère 24 heures en avance afin que ce soit une petite surprise. Je ne résiste pas à l’envie de vous énoncer le menu concocté par moi-même pour l’occasion (uniquement des expériences jamais tentées auparavant, comme il se doit).

En entrée, soupe de pleurotes. C’était vraiment très bon mais, quoi qu’on en dise, ça ressemble visuellement à une vomissure de bébé... je conseille donc une lumière tamisée et une serviette de couleur vive pour servir cette entrée et faire oublier ce léger défaut, ça passe.

Le plat principal était un émincé de poulet au lait de coco et curry avec son riz au citron vert. On parle ici de Fusion Food, c’est-à-dire d’un mélange de saveurs issues de différents pays et associées dans le même plat. En l’occurrence, le résultat était très léger et réellement agréable. Le plus étonnant, c’est que le poulet pris séparément avec sa sauce était plutôt fade mais, dès qu’il était associé au riz, toutes les saveurs éclataient en bouche. Étonnant donc.

Nous avons fini assez sobrement sur un gâteau au chocolat fait par ma sœur. C’est après avoir mis le plat au four qu’elle a réalisé qu’elle n’avait pas beurré le moule ; nous avons opté pour manger le gâteau à la petite cuillère directement dans le plat. Bataille de cuillères à prévoir ! Après dix minutes de cuisson, le gâteau a été placé sur le rebord de la fenêtre pour le laisser refroidir un peu. Ma belle-mère en a profité pour aller aux toilettes. Ni une ni deux, nous nous sommes tous saisis du gâteau pour planter les bougies dessus. Nous avions peu de temps, il fallait faire vite. Est-ce que ça nous autorisait à désactiver nos neurones ? Rien n’est moins sûr... Toujours est-il que le gâteau, brûlant, a subtilement et lentement fait fondre la base de toutes les bougies... qui ont commencées à se coucher alors que nous les allumions. Et plus nous essayions de les redresser, plus nous en faisions tomber, allumées ou éteintes, et celles que nous replacions nageaient dans la cire fondue, et nous ne pouvions pas nous empêcher de rire à la vue de notre bêtise et en constatant notre échec évident. En revenant, ma belle-mère nous a trouvé tous pliés de rire devant un gâteau au chocolat recouvert de cire et de bougies abattues à moitié, la moitié allumée et l’autre fondue à la base. Ri-di-cule ! Nous avons fini par accepter notre échec et avons planté les bougies sur le reste d’une baguette. Ce fut tout de même un excellent moment, l’inattendu a rendu l’événement magnifique.

Le soir-même, j’ai à nouveau eu un fou-rire avec ma sœur. Elle m’expliquait que, quand elle rie, au moment de reprendre son souffle, l’appel d’air fait un bruit aigu que ses amis ont assimilé à un cri de truie. Bien sûr, elle a ri en le racontant, elle a repris son souffle, a fait le bruit aigu suscité et nous avons ri, et ça a recommencé, encore et encore. C’est avec ma sœur que j’ai eu mes plus grands fou-rire. Et ça fait du bien.

vendredi 4 décembre 2009

Un peu de français

A nouveau au chômage technique, je voudrais écrire un petit mot amène. Hélas, je n’ai guère de chose à commenter avec amusement et espièglerie. La vie est un peu trop sérieuse à mon goût, en ce moment (ma phrase précédente l'est un peu moins...).

Je dois vous conseiller un livre. Celui-ci n’a rien à voir avec les autres œuvres dont j’ai déjà pu vous parler. Écrit par Claude Gagnière, Pour Tout L’Or Des Mots est une compilation des citations, bons mots, rimes et mufleries de la langue française, le tout accompagné d’une mise en contexte assez appréciable. Par ce livre, vous vous cultiverez en apprenant l’historique de l’Académie Française, de ses frasques et de ses détracteurs comme vous découvrirez quelques curiosités, par exemple que dans le système monétaire anglais, le « pound » est le dernier nom qui a été donné à la livres et le penny a remplacé le denier mais le symbole de pound est resté « L » et le symbole du penny est toujours « d » (conservateurs d’anglais !). Je devrais vous citer quelques bons mots afin de vous convaincre définitivement que ce bouquin vous fera rire, seul, dans le métro ou dans une salle d’attente de dentiste, et vous fera donc gagner quelques minutes de vie supplémentaire. Essayons.

Quelques anagrammes (groupe de mots formés des mêmes lettres réarrangées) :
- LAURENT FABIUS = NATUREL ABUSIF
- ANGLETERRE = L’ETRANGERE
- PRESIDENT MAO TSE-TOUNG = TOUS MANGENT PRES DE TOI...

Deux ou trois sottises :
- J’espère que vous aurez pitié d’un pauvre homme qui a six enfants à manger plus sa femme et sa belle-mère.
- On a coupé les bourses de mon fils : il ne va plus en classe.
- L’assuré déclare qu’il occupe une bonne à tout faire d’une façon permanente et occasionnelle.
- La diarrhée, qui semble s’étendre à Paris, est une maladie de plus en plus courante...

Des vers ridicules de Corneille :
- Et le désir s’accroît, quand l’effet se recule (Polyeucte, 1642).
- Car c’est ne pas régner qu’être deux à régner ! (La mort de Pompée, 1644)
- Je suis Romaine, hélas ! puisque mon époux l’est (Horace, avant 1656).

Pour parler d’amour :
- Dire que c’est en faisant exactement la même chose qu’un homme honore une femme ou la déshonore (Noctuel).
- L’amour est cette merveilleuse chance qu’un autre vous aime encore quand vous ne pouvez plus vous aimer vous-même (Jean Guéhenno).
- Aimer, c’est se créer une religion dont le dieu est faillible (George Luis Borges).

Et quelques aphorismes pour finir :
- Dieu est-il le rêve de l’humanité ? Ce serait trop beau.
L’humanité est-elle le rêve de Dieu ? Ce serait abominable (Schnitzler).
- Le cercueil est le salon des morts ; ils y reçoivent des vers (Forneret).
- Les hommes couverts de croix me font penser à des cimetières (Picabia).
- La morale est mal disposée dans un pantalon (Picabia encore).
- Depuis deux mille ans, Jésus se venge sur nous de n’être pas mort sur un canapé (Cioran).
- Nul n’est assez grand pour se passer de piédestal (Sabatier).
- Petit poisson deviendra grand si le pêcheur en raconte la prise (Sabatier).
- Le rire sucre les larmes (Sabatier).
- Dieu est vivant est en bonne santé. Il est actuellement au travail sur un projet moins ambitieux (Roger Minne).

J’espère qu’au moins quelques unes de ces références vous auront décroché le début d’un sourire. Moi, je suis conquis. Amateurs de bons mots et de jeux neuronaux (car il y a aussi des contrepèteries, des charades, des devinettes, des combles, des paradoxes, des tautogrammes, etc.), en plein débat subversif sur l’identité nationale, je vous encourage à revenir à l’une de ses véritables composantes et à prendre plaisir aux petits bonheurs offerts par notre belle langue et rassemblées dans ce merveilleux livre, Pour Tout L’Or Des Mots.

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Voila, je suis sec de tout sujet supplémentaire sur lequel disserter. J’ai pourtant eu des perches pour m’informer sur la franc-maçonnerie, la morphopsychologie, les premières armes standardisées sous Elizabeth I ou encore quelques ragots de comptoir (quoi, Yann Barthès est GAY ?!? Tient, il est charmant… Comment ça, Jean Sarkozy n’aurait été qu’un scandale politique calculé destiné à couvrir le bruit entourant la comparution de Villepin devant les juges ? Il pleut, j’ai oublié mon parapluie. Les ravioles de Nice sont plus gouteuses que celles de Bordeaux. Etc.)... Je fais fi, tout ceci me laisse sans passion.





Remarquez, j’aurais bien une explication mais je n’ai pas le droit de la dire !




On fait toujours plaisir aux gens en venant les voir ; si ce n’est en entrant, c’est en sortant (Crochon).