jeudi 28 mai 2009

LOPPSI 2, explication en 2 minutes

Aucun commentaire n'est ici nécessaire.

mercredi 27 mai 2009

Bon spectacle, bonne nuit

Une salle chaude comme la braise, un spectacle qui se tenait bien, énormément de plaisir. C’était un bon moment que j’ai passé là, sur les planches. Un moment de complicité surtout. Ce sera difficile de vous expliquer la puissance des regards alors que nous sommes tous en position figée sur la scène et que nous exprimons tous la même chose dans nos yeux qui se croisent discrètement : « c’est la merde » !

Le soir-même je me suis effondré de sommeil. Un tel assoupissement ne pouvait être source que de rêves prometteurs… et il a tenu ses promesses. Je me suis donc retrouvé à table à coté du prince Harry d’Angleterre. Bah on aura beau dire, il a quand même une belle gueule, celui-là. Comme j’ai toujours eu un petit faible pour les roux, ça n’était pas pour me déplaire mais tout ceci est resté au stade des amours impossibles. Instants plaisants, voila tout. Mes rêves sont toujours plus beaux que mes jours.

lundi 25 mai 2009

Managers, rigoleurs et improvisateurs

Afin que vous sachiez tout – ou au moins que vous en ayez l’impression – il faut que je vous dise que j’ai revu mon Media Internet Manager. Quelqu’un de relativement calme, dont les goûts sont proches des miens, rieur mais pas trop, et surtout quelqu’un de « normal ». J’ai une idée un peu particulière de la « normalité » quand je parle des gens. Moi-même, je crains de ne pas faire parti de cette catégorie qui, pourtant, est enviable. Personnes équilibrés, émotionnellement stables, capables d’expressions affectives, pas trop exigeantes ni indifférentes par rapport aux autres, ayant une vie professionnelle stable et satisfaisante (ce n’est pas que je développe une forme de rejet contre les personnes sans emploi, bien au contraire, mais vous conviendrez qu’elles sont souvent sujettes à la déprime et aux petites tracasseries qui pourrissent l’existence, d’où la prise en compte de ce critère dans la caractérisation du bien-être). En un mot, c’est quelqu’un de bien.

Nous sommes allés voir ensemble le dernier film de Pedro, Etreintes Brisées, suite à quoi nous avons cassé la croûte dans un petit restaurant (servis par le frère de Brad Pitt, mieux que l’original, très sympa…) et terminé la soirée autour d’un digestif. La conversation était facile, agréable. Nous avons abordé pas mal de sujets qui m’ont rapidement appris que le personnage assis en face de moi avait subit la fin une relation de deux ans il y a près de deux mois et qu’il était encore au stade « je recolle les morceaux ». En difficulté, donc.

Je ne le cache pas, le courant passe bien entre nous. Ce serait donc mentir que de dire que je ne l’ai pas envisagé dans mon lit. Par contre, je n’aurais pas su dire si ça aurait été pour un soir ou pour plus de temps. Finalement, les choses se sont définies d’elles-mêmes. Non seulement je raye la case « coup d’un soir » (lui-même se refuse à ce genre de pratiques) mais, en plus, je raye la case « conjoint » puisqu’il ne se sent pas prêt à reconstruire, les ruines étant encore fumantes. C’est là que je me sens pousser une fierté enfantine car je ne compte pas pour autant le supprimer de ma vie, lui. Je pense qu’il pourrait devenir un excellent ami. Je vois vos têtes dubitatives mais je sais la valeur de ma conviction. Je serai ravi d’avoir un tel ami près de moi. Enfin, je ne fait pas de plan sur la comète, l’affection ne se commande pas.

Pour passer à un sujet plus général, j’ai entendu avant-hier sur France Inter une émission au sujet de l’optimisme et du rire (un des invités étant un professionnel de rigologie…). L’intervention de l’invité sur le sujet de l’optimisme était riche à mes yeux. Il faisait une description des quelques caractéristiques qu’il avait trouvé chez les optimistes des quatre coins du monde. Ces derniers semblent capable de bien compartimenter les différents éléments de leur vie, ils sourient quand une tuile leur tombe sur la tête (c’est une image…). Le mot optimisme tirerait son origine du grec et il signifierait au départ « qui profite du présent ». Un concept qui n’est pas sans rappeler le fameux Carpe Diem d’Horace (dicton par ailleurs mal interprété car la locution est tronquée). Bien sûr, les optimistes sont des gens qui regorgent d’énergie et dont la vie est plus agréable que celle des pessimistes. L’invité suggérait à tous les auditeurs, chaque soir, avant de se coucher, d’écrire trois choses qui ont bien fonctionnées dans la journée. Trois choses dignes de satisfaction. Cet exercice serait un excellent catalyseur d’optimisme à long terme.

Je ne le ferai pas : il parait que le sur-optimisme est une notion négative qui existe et je crains d’en devenir atteint si je fais cet exercice. :-)



Ah, et avant de vous quitter, il faut que je vous dise : ce soir je donne représentation. C'est moi qui serai sur les planches pour un petit spectacle d'impro. Je suis tout content...

mardi 19 mai 2009

La minute de Pavel

Vous ais-je déjà parlé de Pavel Morozov, le « pionnier-héros numéro 001 de l’Union Soviétique » ? Non, bien sûr, puisque je ne connais son existence que depuis hier. Arrangeons tout de suite cette lacune historique temporaire.

Pavel Morozov est né en 1918 et mort en 1932. Issu d’une famille de paysans russes de la région du mont Oural, il était le fils aîné du chef du village. Lui-même était pionnier, c'est-à-dire membre de l'organisation des jeunes communistes de l’URSS.

Le père de Pavel était responsable du soviet local et, en tant que tel, était en relation avec les plus hautes autorités du pays. Vers 1931-1932, la famine frappe le pays et les bolcheviks réquisitionnent la nourriture. Or Pavel soupçonne son père de dissimuler du grain à l’État et de couvrir des condamnés à l’exil. Il le dénonce donc à la police secrète qui arrête son paternel et l’envoie en déportation. Les autres membres de la famille, notamment son grand père paternel (Sergueï), décident de venger le déporté en tuant le fils. Finalement, toute cette petite troupe de justiciers est arrêtée, jugée et exécutée en tant qu'ennemis du peuple.

Bien sûr, cette histoire est du pain béni pour les autorités communistes qui firent de Pavel Morozov un martyr et un héros. Son titre officiel devint « pionnier-héros numéro 001 de l’Union Soviétique ». L’État en fit un exemple pour tous les pionniers russes et la jeunesse de l'Union Soviétique en donnant son nom à des écoles, en lui érigeant des monuments, etc. Une statue lui était élevée à Moscou et un chant exaltait même son histoire. Cette proclamation dura plus de 60 ans et la morale affichée était la suivante : il faut vivre pour l’État et non pour sa famille, avec un fort relent de délation et de dénonciation anonyme.

Jusqu’ici, vous me direz que vous ne voyez pas bien l’intérêt de cette histoire. qui ressemble à d'autres qu'on vous a déjà raconté. Vous avez raison : la partie croquante commence à partir d’ici.

Pavel n’a jamais été pionnier. Il n’y avait d’ailleurs aucune structure de pionniers dans son village. Il savait à peine lire et écrire et n’avait aucune conscience politique solide. Pavel n’a pas non plus dénoncé son père mais plutôt son grand-père, à cause d’un différent. Ceci dit, il n’a jamais commis l’acte de trahison qu’on lui attribuait.

Pavel a bien été tué mais absolument aucune preuve n’a été trouvée pour appuyer la culpabilité de la famille de Pavel, mis à part quelques citations de Staline (hum hum…). Cette dernière fût néanmoins torturée et condamnée à mort. En fait, il est possible que toute cette histoire fût montée par les services secrets soviétiques uniquement dans un but de propagande. Pavel a été présenté comme pionnier pour que sa famille passe pour une bande de terroristes politiques. Il est même possible que ce soit la police secrète elle-même qui ait assassiné Pavel afin de créer son image de martyr.

Quand j’ai vu la photo de Pavel Morozov, avant de lire sa biographie, j’ai eu un réflexe intérieur de répulsion dégoûtée face à son image. A présent que je connais davantage la manipulation qui a entouré sa vie – et sa mort – je ressens une sorte de gène en moi en le regardant, pour l’avoir jugé trop vite et bien mal. Ce n’était qu’une faible victime et je me suis fait avoir par la petite phrase qui était associée avec la photo, « pionnier-héros numéro 001 de l’Union Soviétique ». Je suis formaté et prêt à cracher sur une victime...

Small Sarkozy wants to watch you...

Je ne tiens plus. Un énorme coup de gueule s’impose.

J’avais déjà fait un post sur le projet de loi Hadopi. Projet validée il y a quelque jour par le Parlement français, ce qui prouve que celui-ci est :

- soit totalement stupide ;

- soit totalement assujetti au gouvernement et à l’Elysée.

De ces deux choix, je ne sais lequel est à préférer par nos chers députés et sénateurs… Toujours est-il que la loi est votée et qu’elle va se ramasser sévèrement dans les mois qui viennent… si elle passe le Conseil Constitutionnel : 11 points d’inconstitutionnalité possible relevés par le PS sur une seule loi ! Mémorable !

Jusqu’ici, j’étais outré par ce projet de loi mais j’avais réussi à me retenir. Cependant, ce matin, on m’a montré un article dans le Monde. Un article intitulé Après la Dadvsi et Hadopi, bientôt la Loppsi 2. Une phrase retient mon attention : Le projet de loi de MAM « permettrait "sans le consentement des intéressés, d'accéder à des données informatiques, de les observer, les collecter, les enregistrer, les conserver et les transmettre, telles qu'elles s'affichent pour l'utilisateur ou telles qu'il les y introduit par saisie de caractère". C'est la légalisation des "chevaux de Troie" (logiciels espions) chez l'internaute ».

En plus clair, c’est la création et la légalisation de rien de moins que le très célèbre Big Brother de George Orwell, dans son roman 1984.

Aujourd’hui, je ne peux que constater le dérapage insupportable du gouvernement français, ce scandale outrancier qui ne semble même pas effrayer les 28 % d’électeurs qui, par folie je suppose, sont prêt à cautionner cette lente chute dans l’Abîme Sans Fond. Je crains qu’il ne reste plus grand-chose de notre devise nationale : Liberté, Égalité, Fraternité. Et j’en suis infiniment triste.

dimanche 17 mai 2009

Débriefing de soirée

Vous l'aviez espéré (longtemps), il est arrivé ! Débriefing de ma soirée-surprise.

Comme m'avait prévenu le site youNco, je reçois un sms à 19h pour me donner l'adresse du restaurant et me rappeler que je dois m'y rendre à 21h. Pour être tout à fait juste, le sms est arrivé 2-3 minutes avant 19h ce qui m'a immédiatement fait comprendre que la soirée était confirmée. J'avais déjà essayé de m'inscrire le week end précédent (week end prolongé par ailleurs) et c'est quelques minutes après 19h que j'avais reçu un sms me prévenant que la soirée était annulée, faute de participants.

Je me suis donc préparé et je suis parti au rendez-vous. Comme je suis du genre pragmatique sur les bord, je suis arrivé au bout de la rue du restaurant à 21h pile (inutile de préciser que la rue en question se trouve en plein marais...). N'étant pas envisageable que j'arrive en premier, je décide de faire le tour du pâté de maison avant de me présenter. Je sais, c'est stupide mais je trouvais ça plus sympa d'arriver debout que de recevoir assis. Il y a des avis qui n'appartiennent qu'à moi... Toujours est-il que le tour du pâté de maison est une technique efficace. Résultat : en entrant dans le restaurant, un mec se tient juste devant moi et, quelques secondes plus tard, une serveuse l'invite à le suivre en lui glissant à l'oreille qu'il est le premier. Ça se jouait donc bien à un tour de pâté de maison.

Je suis assez amusé d'avoir cet avantage psychologique sur le premier convive qu'est de l'avoir vu sans que lui ait pu savoir que j'allais le rejoindre dans quelques secondes. C'est donc par distraction que je m'accoude nonchalamment sur le bar, juste le temps pour... qu'un second bonhomme arrive et demande la table réservée au nom de youNco ! Mais attendez voir... il n'y aurait pas un problème ? Celui-là approche plus la quarantaine qu'il s'éloigne de mes 25 ans ! Peut-être y a-t-il deux dîners youNco dans le restaurant ce soir... A son tour, la serveuse l'entraîne au sous-sol et le fait disparaître de ma vue.

Cette fois, je m'avance afin d'être repéré par la serveuse. Bien sûr, elle me voit et m'invite à la suivre. Sur le chemin, je lui demande si l'établissement a un accord avec youNco mais elle me répond que 'est la première fois qu'elle en entend parler. En toute logique, c'est donc à la table de mes deux compères qu'elle m'amène, tout deux étant déjà en grande discussion. Je me présente, m'assoie, nous discutons et commandons quelques cocktails pour attendre le dernier membre qui aura son quart d'heure toulousain de retard (en bon montalbanais...).

Le dernier membre, ais-je dis ? Nous avons été assez surpris, tous, de voir que nous ne serions que quatre ce soir et non pas six comme le site le suggérait (j'ai appris par la suite que les repas sont validés pour 4 à 6 personnes inscrites). A bien y réfléchir, ce n'était peut-être pas un mal car les échanges étaient plus "forts", moins dilués. Je suis plus réservé sur le fait que les âges étaient relativement étalés : 24, 25, 28 et surtout 38 ans. Comprenez-moi bien car je ne veux pas être mal compris : j'ai un réel intérêt pour mes aînés mais, dans ce genre de rencontre, je sais - et je suis sûr que vous aussi - que mes préoccupations ne sont pas du tout les mêmes qu'une personne qui a la moitié de mon âge en plus du miens. Je suppose que ce "mélange" était nécessaire pour que la soirée ne soit pas annulée. J'approuve ce choix inter-générationnel si ces circonstances étaient vérifiées. Je poursuis. Sur les quatre, vous auriez pu rencontrer un informaticien, un pharmacien, un Media Internet Manager et un élément du Génie Civil en rénovation de monuments historiques, tous gravitant donc dans un milieu plutôt aisé : le prix du restaurant (annoncé entre 20 et 40 euros) ne permettant pas aux petites bourses de tenter l'expérience... Pour tous, c'était également la première fois que nous essayions le concept youNco.

Comme on aurait pu s'y attendre, le repas a commencé par les sujets dédiés aux premières approches. Que fais-tu dans la vie ? Où habites-tu ? Tu aimes bien venir au restaurant ? Tu fais du sport ? etc. Ce qui fut plus intéressant, c'est que la conversation dérapait de temps en temps vers d'autres sujets inattendus, comme les Final Fantasy sur Play Station ou encore le choix cornélien suivant : vaut-il mieux sauver un patient mais perdre tout le stock de médicament qui est en train de se réchauffer plutôt que de sauver le stock de médicaments mais risquer la vie du patient qui est en état critique ? J'aime les questions intellectuelles... A noter que nous n'avons quasiment jamais abordé le sujet de l'homosexualité ou tout ce qui aurait pu s'y approcher. Même pas un sous-entendu. La gaytitude se perd...

Juste pour information : le restaurant était un restaurant-concept où les clients sont invités à composer leur propre plat à partir d'une sélection de viandes/poissons, de sauces et d'accompagnements variés. Concept intéressant, mon plat était très bien, les accompagnements moins. Avec un vin chilien, la soirée s'est soldée à 41 euros par tête. Nous aurions tout de même pu passer sur les cocktails, le vin (pas le moins cher) et les thés à la menthe en guise de dessert...

Au final, ce fut une soirée sympathique. Le trentenaire mûr a proposé de récupérer les adresses mail de chacun et d'envoyer un mail commun. Ce qu'il a fait dans l'heure, d'ailleurs. J'ai échangé mon numéro avec l'un des deux autres sur le chemin du retour, le Media Internet Manager, plus discrètement, sans savoir ce qu'il en sortira. C'est un peu l'idée de cette soirée : découvrir des gens sans avoir la garantie qu'ils vous plairont.

Voila, vous savez tout. J'aurai bien pu essayer de prolonger la soirée, notamment avec le Media Internet Manager , mais j'avais prévu d'aller courir le lendemain matin avec d'autres amis et je ne pouvais pas décemment enchaîner les deux activités. M'en fiche, j'ai son numéro ! Je pense d'ailleurs l'appeler ce soir, histoire de. Ça s'appelle nager dans le brouillard...

Je vous remercie pour votre attention. Avez-vous des questions ?

NB : je suis désolé pour le temps que j'ai mis à écrire ce post, il devient urgent que... j'ai une connexion internet chez moi...

vendredi 15 mai 2009

Ma soirée-surprise

Je ne m'y attendais pas mais, décidément, cette Namie Amuro me plaît beaucoup. C'est très inattendu parce qu'à la première écoute, je n'étais pas particulièrement réceptif. Peut importe, sa musique rythmée a tout balayé. Vous voulez un autre exemple, histoire de ? Avec plaisir ! Je vous propose donc, après Wild et Hide & Seek, de visionner Do Me More. J'ai un petit faible pour cette chanson car Namie Amuro me fait penser à une femme en train de se noyer quand elle chante : une grande partie de ses phrases sont hachées, comme si elle nageait la brasse coulée...


Sans transition, ce soir je vais faire une nouvelle expérience. Peut-être avez-vous entendu parler de ce site, youNco. Il propose de réserver un repas pour 6 personnes dans un restaurant. Les 6 convives doivent s'inscrire (à hauteur de 5 euros) et signaler leur présence avant 19h dans la ville où ils souhaitent dîner. Le site propose d'organiser ce repas pour 3 hommes et trois femmes ou (et c'est là ce qui m'intéresse) 6 hommes/femmes de même sexe et même âge que vous.

J'ai un "défaut" : je n'aime pas rencontrer les gens par internet. Non pas que je ne le fasse jamais, ce n'est absolument pas vrai, mais j'aime voir physiquement les gens que je croise car je peux alors dire immédiatement si le courant passe. Par internet, je suis privé de ce jugement, pourtant si fondamental. C'est pourquoi je me dis que ce genre de soirée organisée par youNco peut être plus adapté à ma personne. Vous pouvez compter sur moi pour vous relater ma futur expérience...

Le blog "Et en plus t'es gay..." ferme. De manière assez violente, il faut bien le dire. Je ne suis pas surpris d'une fermeture de blog de plus ou de moins. Ils sont en général tous voués à finir comme nous finirons. Cependant, certains déclinent lentement quand d'autres meurent subitement. Plusieurs n'ont pas donné signe de vie depuis plusieurs semaines et il y a fort à parier qu'ils ne bougeront plus beaucoup. Par contre, les blogs comme celui de Chrisse disparaissent soudainement, comme pour choquer une dernière fois leurs lecteurs. Prise de conscience du rédacteur ? Ou prise de panique, peut-être ? Quoi qu'il en soit, c'est une petite mort. Peut-être vous l'infligerai-je dans le futur. Je tâcherai de vous prévenir avant par mon cri-réflexe que je pousse quand je tombe dans les pommes : "Attention, je pars..."

Mais là je ne pars pas encore. Aller, une petite chanson de circonstance...

mercredi 13 mai 2009

Week end à la japonaise mais filé à l'anglaise

Je n’ai pas le temps d’écrire et pourtant ce n’est pas l’envie qui manque. Alors, pour faire rapide, je jetterai quelques mots pêle-mêle pour dire par exemple que ce week end j’ai eu la possibilité d’assouvir un de mes fantasmes, à savoir un plan à trois, mais le moment venu j’ai reculé devant l’obstacle. Je ne sais pas trop pourquoi, d’autant plus que l’un des deux était tout à fait charmant et chaud comme la braise. Peut-être est-ce l’autre qui ne me plaisait pas suffisamment. Peut-être suis-je trop difficile. Ou peut-être encore n’en ais-je pas vraiment eu envie, après tout. Un fantasme n’a de saveur que s’il est inassouvi et je crois que je préfère conserver ce goût de rêve pour ne le sacrifier qu’à une situation encore plus savoureuse. Je suis difficile, je sais, mais c’est ça qui est bon. J’aurais pu réaliser un autre truc un peu fou, ce week end, à savoir copuler en pleine rue de Paris (à quatre heure du matin, certes, mais ça compte quand même !). Je ne l’ai pas fait non plus. Je crois que je ne tirerai plaisir de cette situation que si j’ai dans mes bras un alter ego. Là, c’était plus une connaissance qu’un double donc non, ce n’était pas ce que je voulais, ce n’était pas ce qui m’aurait plu.

Pour parler d’autre chose, il y a un domaine dans lequel je préfère de loin les femmes aux hommes. Il s’agit de la danse (et du chant, dans une moindre mesure). Le constat est rapide : admirez une danseuse de flamenco en pleine action et comparez avec le danseur de la même catégorie. Ce dernier ne gardera pas beaucoup de regards braqués sur lui, face à une telle concurrence. Quoi de surprenant à cette remarque quand on se rappelle que les origines de la danse résident en grande partie dans la séduction.

Toujours est-il que, le week end dernier, j’ai passé une soirée chez un mec fou de clips et musiques du Japon. Après ma « soirée des 10 russes » et leur disco remixée, je voyage…

Les japonaises (il n’y avait pas de chanteur dans sa discographie, ou plutôt devrais-je dire clipographie) produisent des mélodies qui se rapprochent sensiblement de ce que les USA peuvent nous fournir de plus « authentique ». On n'est pas loin du dernier tube des Pussycat Dolls ou de l’ambiance des albums de Gwen Stefani… Ce que j’oublie de vous dire, c’est que ces mêmes mélodies asiatiques sont parfois sorties… plusieurs années avant leurs pendantes américaines ! En quelques sortes, les japonaises sont précurseurs de la musique américaine. Plus que de longs discours, il vous reste à chercher un peu sur Google si le sujet vous intéresse. Je ne vous donne aucun nom : je n’ai pas réussi à un retenir un seul ! Mais je ne pouvais pas manquer d’illustrer mes propos sans deux clips choisis de Namie Amuro. Entendons-nous bien pour le premier : je ne trouve pas la musique particulièrement transcendante ni la pseudo vue-photo de la chanteuse sur la lune en train de jouer à la petite sirène très utile, mais les « costumes noirs » me ravissent au plus haut point. Comme à mon habitude, je me devais de vous le faire partager…

Pour le mouvement...


Et pour le son, à titre informatif...

jeudi 7 mai 2009

A tous les imbéciles de la terre...

Je n’ai rien écris depuis un moment car une charge conséquente de travail m’est tombée sur les épaules et je suis dans la délicate situation du bleu qui doit faire ses preuves. Autant dire que je ne chôme guère. Et il est tout aussi juste de dire que je n’ai pas grand-chose à raconter, ayant la tête dans le guidon (ou plutôt sur le clavier d’un ordinateur qui a connu le précédent millénaire, si vous voyez ce que je veux dire…). Cependant, il y a eu une vidéo qui m’a attiré l’œil et même, pour être tout à fait honnête, m’a totalement emballé.

On le sait, de nombreuses personnes profitent de la possibilité de s’exprimer librement sur certains sites, notamment les sites des grands médias, pour donner leur avis personnel mais cet avis se convertit parfois en un flot d’insultes, d’injures et de vulgarités dont les homosexuels sont régulièrement les principales victimes. Il suffit de voir certains commentaires sortis au sujet de la proposition de loi de Mme. Morano sur le statut du conjoint par rapport à l’enfant pour finir de s’en persuader. Le 14 avril dernier, l’internaute australien Stevie Bishop a donc lancé l’idée d’une vidéo collective de bloggeurs gays pour répondre à toutes les insultes homophobes que l’on peut trouver sur ces sites. Le 4 mai, ça a donné à peu près ça :


Je n’aurais donc qu’une seule chose à dire : "Fuck You Very Much" !

vendredi 1 mai 2009

Dans les rues de Montmartre

Aujourd'hui, le temps était magnifique sur Paris. La température avoisinait les 25 degrés et seul un gros nuage bedonnant tout droit sorti du plafond de la Chapelle Sixtine flottait au dessus de la ville, n'en cachant qu'une petite partie au Soleil. Il n'était pas concevable de rester cloîtré chez soi. Je suis donc sorti me balader et ma cible fut le Sacré Cœur, au sommet de la butte Montmartre.

On a beau le savoir, ça surprend toujours : Montmartre est une fourmilière de touristes. Pas qu'étrangers, d'ailleurs. Très vite, je me suis rendu compte qu'ils avaient tous décidé de monter sur la butte aujourd'hui ! C'était claffi de monde. Si la foule avait été comptabilisée dans les chiffres des manifestations du jour, ces derniers auraient au moins doublés.

En montant les petites rues, j'ai pu laisser aller mon regard à droite à gauche et le décor surpassait largement la population. De manière assez inattendue, les gens étaient plutôt neutres dans leur aspect. Pas de gros, pas de petits, pas de maigres, pas de vieillards, pas d'adolescents. La majorité des personnes étaient des couples avec leurs enfants. Par contre, les boutiques étaient extraordinaires. Des souvenirs en toc, des tableaux de la catégorie des "croûtes", des posters de Marylin Monroe dont le rapport avec le lieu restent à trouver, tout était au top. Il y avait aussi quelques dessinateurs prêts à se jeter sur le faible touriste pour le croquer et lui revendre une feuille de papier salie au fusain à prix d'or. Adossé au mur du Sacré Coeur, un pantomime se laissait prendre en photo avec les amateurs de clichés hideux. Il faut tout de même souligner que le pantomime en question était tout de blanc drapé et maquillé, qu'il était assis en surplomb sur une sorte de pied de colonne dorique blanche, le tout sur un fond de velours violet. Je ne vous laisse pas languir davantage sur le rendu de la chose : mortuaire. Rien qu'à le regarder, je me sentais mal à l'aise... Mais le cliché suprême revient à l'élégante demoiselle du carrefour habillée d'une robe violette années 30 et coiffée d'un chapeau assorti et piqué de petites fleurs jaunes. En décor, un foisonnement de fleurs et d'herbes factices accrochées à une ombrelle géante protégeant la demoiselle des rayons solaires qui auraient pu brunir sa peau de parisienne d'antan. Elle jouait Mon amant de Saint Jean à l'accordéon en se balançant lentement d'un pied sur l'autre et en attendant que les passants lancent une petite pièce dans son chapeau pour pouvoir se positionner à coté d'elle et immortaliser cet instant certes totalement faux mais tellement charmant et authentique. Les candidats étaient nombreux. J'ai passé mon chemin, un peu frustré de ne pas avoir trouvé à quoi la demoiselle aux fleurs pensait, son regard perdu dans le lointain...

Arrivé devant le Sacré Cœur, personne ne peut faire l'économie d'un regard prolongé sur Paris. C'est le centre Pompidou (Beaubourg) qui saute aux yeux en premier, à cause de ses tuyaux bleu géants qui jurent dramatiquement avec le reste des bâtiments. Viennent ensuite la tour Montparnasse, la tour Saint Jacques (si belle...), Notre-Dame de Paris, les Invalides, la Gare du Nord, le Grand Palais, la bibliothèque François Mitterrand... Paris est définitivement une ville splendide.

Une autre chose inévitable, quand on a atteint le sommet de la butte Montmartre, c'est la visite du Sacré Cœur lui-même. Il faut faire la queue pour y pénétrer... A l'intérieur, les blancs étaient couverts de monde : une messe était en cours ! Un joueur d'orgue, cinq prêtres, une douzaine de bonnes sœurs et les reliques de Sainte Thérèse au pieds de l'hôtel, l'instant se voulait important. Pourtant, le flot des touristes (dont je faisais parti) coulait tout autour des croyants dans un brouhaha à peine masqué. Passé le premier moment de surprise lié à la découverte de la cérémonie, je suis resté coît devant les bougies... à dix euros pièce !!! Pourtant j'ai vérifié : Montmartre n'est pas dans le 16ème arrondissement ! Je suis entrainé par le courant humain qui me fait contourner le cœur alors que les sœurs déclament un chant poignant (ce qui n'est pas vraiment le terme que j'emploie en temps normal). Et là, c'est le drame. Sur le flan de la basilique, à l'intérieur même de celle-ci, une boutique de Vierges et de crucifix !

Une citation s'impose. Évangile selon Saint Mathieu :
21.12 Jésus entra dans le temple de Dieu. Il chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple; il renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons.
21.13 Et il leur dit: Il est écrit: Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs.

Les catholiques violent sans remords ni regrets les plus grands principes de leur croyance. Dieu a détruit les temples juifs car ils commerçaient dans Sa maison, Jésus a poursuivi de manière violente dans cette voie et pourtant ils transforment encore la maison du Seigneur en temple de l'économie. J'ai eu mal en voyant ces petites statuettes soldées. J'ai été blessé moralement. Sans doute ne suis-je donc pas indifférent à l'idée qu'il y a quelque chose qui nous surplombe et qui nous observe/guide. Mais le pire est venu quand quelques louanges sont parvenues en même temps à mes oreilles, et je n'ai pu m'empêcher de penser que ces belles phrases-là qui prônent l'amour et le partage ne sont que des supports pour extorquer la monnaie des petites gens. Je suis sorti aussitôt de cet endroit sale.

Dieu, ait pitié des esprits simples car ils ne savent pas ce qu'ils font.