lundi 27 avril 2009

Spectacle d'impro et relations à l'international

L'impro, c'est vraiment mon truc (mais vous le saviez déjà...). Du coup, dimanche après-midi, je suis allé voir un spectacle du genre. Pas n'importe lequel, c'est vrai, puisqu'il est donné par mes propres professeurs. Résultat génial, ça vaut vraiment le déplacement. J'entame donc la minute publicité du jour :

C'est au théâtre des Blancs Manteaux, 4ème arrondissement de Paris, qu'il faut aller le dimanche à 17h30. Pendant une heure, vous rirez à gorge déployée et sortirez avec des étoiles dans les yeux. Mais dépêchez-vous : cette source de bonne humeur disparaîtra fin juin ! Plus une seconde à perdre : c'est SHOW TIIIIME !!!

Et hop, nom du spectacle adroitement glissé dans la minute pub...

D'un point de vue plus personnel, je dois quelques commentaires sur mon allemand préféré. Il est gentil, il est attentionné, il est calins-tout-plein... et il est allemand. Je découvre que le stéréotype de l'allemand très rigoureux, carré, normé, n'est pas qu'un mythe. Il est adorable mais je m'ennuie avec lui. Pas de coup de folie. Pas de délire. Les choses sont droites et elles lui vont bien ainsi (cessez de rire je vous prie). Quel dommage !

En conséquences, et ne voulant pas me laisser abattre, j'ai récupéré le numéro d'O-le-russe. Je serai ravi de le revoir. Et ça vous surprendra peut-être / sans doute, mais c'est pour le plaisir de discuter avec lui que je le recontacterai. Je suis un idéaliste qui croit encore en l'amitié. Ne vous inquiétez pas, dans quelques années je serai sûrement guéri...

PS : la photo n'est là que pour le plaisir, comme souvent...

vendredi 24 avril 2009

Stats et questions de fin de soirée

Plusieurs points aujourd'hui. Je commence par une parenthèse et ensuite j'enchaînerai sur une anecdote (je vous épargne la minute politique, bien que notre très chère Ministre de la Justice mériterait bien un grand sourire parodié...).

Ma parenthèse, donc. Peut-être avez-vous lu le dernier message du blog Tu mourras moins bête (mais tu mourras quand même). Y est fait référence aux statistiques qui peuvent être relevées sur la fréquentation d'un blog. Il se trouve que je n'avais moi-même aucun outil pour connaître ces chiffres mais j'ai saisi l'occasion proposée pour m'en installer un. Résultats en moins de 24 heures ! Hier, ce blog aurait été visité par une quinzaine de personnes en France, les autres étant basés au Canada et en Belgique. La première pensée qui s'est formée dans mon esprit - "Incroyable ! Des 'étrangers' peuvent lire et s'intéresser à ce que j'écris ! Grâce à Internet, le monde est réellement petit." - a très vite été éclipsée par la suivante : "JE SUIS LU ! VOUS EXISTEZ !!!". Alléluia.

Peut-être que cette idée peut vous paraître surprenante, voir ridicule, que je mette en doute votre existence, à VOUS, qui pourtant êtes sûr d'être bien consistants. C'est que j'écris en pensant à celui qui me lit. Ces lignes n'existent uniquement que par le lecteur qui les parcourt. C'est pourquoi je parle au lecteur et non pas à moi-même ou à un mur (qu'on pourrait aussi appeler Psychanalyste Freudien...). Cependant, jusqu'ici, (presque) rien ne pouvait me laisser croire que mon blog était visité. Certes, certains laissèrent quelques commentaires par le passé mais ces derniers se comptent sur les dix doigts de la main (cinq suffiraient même peut-être). Mis à part ça, je n'ai qu'un seul gage d'attraction : la pertinence de ce que j'écris. Et je suis loin de penser que ce que je couche sur écran a toutes les qualités requises pour être d'une accroche sans faille. Je supposais qu'il y aurait un à deux visiteurs par jour au maximum. Il semble que je me sois trompé... pour mon grand plaisir, naturellement !


Fin de parenthèse, début d'anecdote. Hier soir, L. (qui démissionne de ma boite, je vous le rappelle) a organisé une soirée dans un bar parisien, près de rue Mouffetard, avec une quinzaine de personnes de la boite. Toutefois, nos relations sont plus amicales que professionnelles, dans l'ensemble.

La soirée fut excellente. Tout avait été fait pour. Le bar était connu de nous et, mis à part la désagréable surprise de la grande tablée bruyante qui nous jouxtait, nous savions que l'endroit était une valeur sûre. Une petite quête avait été faite dans les bureaux pour offrir une dizaine de petits cadeaux à la star de la soirée (ça allait des boules de pétanque au matériel d'escalade en passant par un nécessaire à couture...). Les cocktails n'étaient pas chers et de bonne qualité. En parlant cocktail, les esprits se sont un peu échauffés avec l'heure avançant. Tant et si bien que tous le monde en est venu à me poser des questions sur la personne avec qui je devais aller au restaurant le lendemain (c'est-à-dire ce soir).

Deux précisions importantes : la personne de ce soir, c'est mon allemand de dimanche dernier ; il n'y avait que L. et, depuis peu, M. qui savaient que je suis gay. Par contre et comme souvent, beaucoup s'en doutaient. Un jeu s'est donc mis en place. Ils avaient tous le droit de me poser une question sur ma soirée prévue, pas plus, pas moins. J'aime jouer, je sais répondre de manière ambiguë et je sais qu'il faudra bien un jour qu'ils apprennent mes goûts pour la virilité. Je joue.

Il est étonnant de voir à quel point les gens qui ne sont pas "préparés" mentalement à avoir un gay dans leur entourage ne songent pas cette possibilité, même quand elle devient flagrante. Pour eux, ça n'existe pas et, en conséquence, ils ne peuvent même pas l'envisager, ça ne leur vient pas à l'esprit. Il est aussi très amusant de voir la gène de certaines personnes qui voudraient poser la question fatidique "es-tu gay ?"mais qui n'osent pas et qui, pour palier à cette pudeur, trouvent des moyens détournés très originaux mais ô combien flous pour le faire. La première question a donc été "Où l'as-tu rencontrée ?" suivi de "Comment est-elle ?". J'ai supposé qu'il parlait de LA personne que je devais voir et ma description est restée très neutre (les cheveux noirs, les yeux bleus, un corps bien fait, une taille assez grande...). Les questions suivantes (posées par des informaticiens qui tiennent leur rang) étaient moins délicates : est-ce qu'elle avale ? Est-ce que l'objectif est de la sauter ? Et là où c'est totalement parti en vrille, c'est quand P. (chasseur de nanas de son état) est arrivé : "est-ce que c'est un homme ?". Difficile de trouver une réponse à double sens à cette question... j'ai dit oui, naturellement. Et à partir de là, je n'ai plus répondu à grand chose à force de me bidonner en entendant les questions suivantes : est-ce que vous allez éliminer les calories du repas en faisant du sport qui nécessite emboîtement ? Est-ce que tu aimes la sodomie (question par ailleurs mal posée car n'importe quel hétéro pourrait répondre oui : quand c'est lui qui reste derrière) ? J'en passe et des meilleures.

Et puis le soufflé d'excitation qui s'était monté en dix minutes est retombé d'un coup avec une série de départ. J'ai pu à nouveau respirer. Je sais que, dans mon dos, ça a jasé - mais je ne sais pas en quels termes. Ce n'est pas grave, il était temps qu'ils aient la puce à l'oreille et je me gausse d'être source de discutions : je ne suis pas en reste avec les autres. Cependant, je ne suis pas réconforté à l'idée que des collègues de boulot (car ils le sont toujours, malgré tout) sachent ce détail de ma vie car je sais que profession et homosexualité ne font pas bon ménage. J'espère que le futur me prouvera que j'ai bien fait. D'ici-là, j'irai me réconforter dans les bras solides de mon armoire d'outre-Rhin.

Bonne journée !

mardi 21 avril 2009

Vidéos visuelles

Il est agréable de se promener sur les sites amis car on y trouve parfois de belles surprises (et je ne parle pas de photos dont les commentaires souvent graveleux n'ont d'égal que la beauté des délicates courbes d'anatomies valorisées). C'est ainsi que j'ai découverts Marie-Thérèse Porchet. Plus que de longs discours...



Je vous propose une petite suite du même calibre...



Voila. J'ai trouvé ça hilarant et je voulais le partager. C'est une bonne chose de faite.
Comme je ne m'arrête pas au premier blog sur lequel je tombe, je remercie Matorif (dont vous trouverez le blog dans mes liens) de m'avoir attiré l'œil sur cet Adam Lambert. Je vous laisse la curiosité de trouver qui est ce jeune chanteur (Matorif, là encore, peut vous être utile). D'un point de vue personnel, je n'attache aucune valeur aux images du clip : c'est sa mélodie que je vous transmets. Fermez les yeux, plongez dans les ondées de cet air, laissez-vous bercer par le va-et-vient de l'eau qui caresse doucement votre nuque au rythme des vaguelettes de la mer, alors que vous êtes allongé sur le sable chaud. Vous êtes bien, votre corps est lourd, vous n'avez besoin de rien, rien ni personne car vous ne ressentez rien d'autre qu'une douce chaleur, l'eau qui vous rafraichit et le soleil qui vous lèche la peau. Tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté. Seul le poids de votre cage thoracique appuit un peu trop sur votre coeur. Si seulement vous pouviez sortir de votre corps, vous élever au dessus de lui...




Après avoir explosé de rire avec Marie-Thérèse, j'ai versé une petite larme sur Adam. Sans doute la fatigue, je croule sous le poids du sommeil. Je clos donc ce post sans plus de verbiage. Vous apprendrez donc un autre jour que je pense avec insistance à mon allemand de dimanche dernier... (figure de style nommée "prétérition", je vous invite aussi à découvrir cette élégante subtilité de langage que j'affectionne tendrement).

Comme l'aurait dit un autre allemand dans un roman titré Le Silence de la Mer de Vercors, "je vous souhaite une bonne nuit".

dimanche 19 avril 2009

A l'international

Maintenant que la minute culture est finie, parlons melting pot. Samedi soir, j'ai été entraîné dans une soirée dont je garderai un bon souvenir. Je me suis retrouvé vers 20h dans un appartement avec une demi douzaine de russes, un guatémaltèque, un géorgien, un ukrainien, etc. Face à tout ce beau monde, nous n'étions que trois français ! Ça m'a rappelé des souvenirs de soirées erasmus, quand j'étais étudiant...

J'ai entendu beaucoup de russe, ce soir-là. C'était agréable. Une autre culture, c'est sûr, mais pas si éloignée de la notre finalement.(quoi que la dance russe me semble terriblement monochrome). Et puis O. était si gentil qu'il me traduisait tout ce qui était dit en russe (ils essayaient de parler français mais parfois il y avait du relâchement). Très gentil, O., très ouvert, intelligent et mignon aussi d'ailleurs. Pour mon malheur, il était déjà en couple. Dommage, oui...

Vers 1h du matin, nous sommes allé au Tango, cette boite dont j'avais entendu parler mais où je n'étais jamais allé. J'ai rarement vu un endroit qui arrive si facilement à passer d'excellentes musiques suivies par des déchets sonores et inversement. C'est aussi la première boite que je vois passer Bloody Sunday, de U2. Le bilan est sans concession : c'est indansable ! Par contre, quel que soit le morceau, les russes mettent le gaz quand ils sont sur piste ! D'ailleurs, ils ont attiré l'œil et plusieurs n'ont pas fini la soirée seuls... Une excellente soirée, donc.

Le lendemain, j'ai décidé d'aller me "détendre" au sauna - le Sun City, pour tout vous dire. La détente fut bonne : j'ai commencé par dormir 40 minutes près de la piscine ! Et puis je suis monté au niveau des cabines pour me laisser tenter. Après avoir tourné trop longtemps, j'en était venu à me dire qu'il n'y avait pas grand chose de kissable. Et puis il y a eu ce beau bébé d'un mètre quatre-vingt sept. Comme mon week end semblait dévolu à l'étranger, il était allemand et portait le même nom que O. - enfin, l'équivalent allemand. Je le reverrai, et je m'en fait une joie.

Si je compte bien, les trois derniers mecs pour qui j'ai eu un petit pincement au coeurs sont américain, russe et allemand. Dois-je en conclure que j'ai besoin de vacances ?...

La photographie est un art

Week end plaisant. Commençons par une minute culture.

Je suis allé voir l'exposition Controverses samedi. C'est une expo organisée par la BNF (Bibliothèque Nationale de France) au site Richelieu, rue Richelieu. J'ai donc déjà pu découvrir que la BNF n'est pas seulement cantonnée au célèbre site François Mitterrand.

Arrivé sur place, je me suis rendu compte que ce site est un ancien "Hôtel" parisien (comprenez une habitation noble datant de l'époque royale). C'est donc une belle construction et, après l'avoir pénétrée, j'ai déambulé dans les couloirs pour admirer les nombreux bustes, les majestueux escaliers et les imposantes grilles intérieures... jusqu'à la Salle Ovale. Elle était magnifique ! Pleine de lumière alors que le temps était maussade, l'impression d'espace est absolument apaisante. Paris ne manque pas de secrets...

Après ma petite promenade, je suis enfin arrivé à l'exposition proprement dite. Il s'agir d'une cinquantaine de photographies sources de controverses, de 1840 à aujourd'hui. Par ci, la comparaison entre la photo d'Anastasia Romanov, Fille de Nicolas II, tsar de toutes les Russies, et les photos des fausses Anastasia qui ont tenté de se faire passer pour la princesse (je vous suggère d'ailleurs d'aller voir l'histoire sur Wikipédia, c'est passionnant). Par là, des photos de filles pré-pubères nues qui posent la question de la limite de l'obscénité d'un cliché. Quelques photos de guerre, notamment des camps de concentration de la Seconde Guerre Mondiale et des enfants vietnamiens brûlés au napalm par les américains. Ici, quelques photos retouchés pour la propagande de l'URSS. Plus loin, une main et l'avant bras déchiqueté retrouvés sur le trottoir après l'effondrement de la première Twin Tower le 11 septembre (j'ai failli vomir en voyant la chaire). Et la fameuse photo Benetton du baisé que je trouve magnifique.


Bilan de cette visite : je suis ravi. Contrairement à la rétrospective sur David La Chapelle, les photos présentées sont pour la majeur partie loin d'être belles. Cependant on peut se faire une idée de l'évolution de la photographie depuis sa création. Autre point : je dois dire que je connais très peu la photographie et c'est vrai que cet art me laisse de marbre quant à sa réalisation (quelques photos présentées font d'ailleurs référence aux événements qui vont décider de qualifier la photographie d'œuvre d'art). Toutefois, je suis reparti en songeant que la photo a un pouvoir extrêmement puissant. Celui-ci ne passe pas forcément par ce qui me touche dans un tableau mais il se matérialise plutôt dans la prise de conscience par la visualisation. Après cette réflexion, la valeur de la photo est donc remontée dans mon estime !

vendredi 17 avril 2009

Problème de tact ?

Je suis inquiet.

Hier soir, j'ai reçu. Sans m'attarder nullement sur lui (hum hum...), je dirai juste que l'on a passé un bon repas, le plat de résistance assis sur mes tabourets de bar et le dessert allongés sur mon lit. Jusque là, rien de très nouveau sur la planète du sex-friends, je ne vous fait donc pas de dessin.


C'est pendant l'acte que je me suis posé des questions. Je me suis rendu compte que... je me faisais chier ! C'est-à-dire qu'il n'y avait rien de très original, c'était relativement "mécanique" d'un certain point de vue. Il ne restait qu'un plaisir somme toute trop physique et trop peu fantasmatique (j'ai trouvé la photo à droite sur Google en utilisant ce mot ; ça n'a rien à voir mais la photo est jolie...).


Je suis inquiet. J'ai peur d'avoir déjà épuisé le plaisir des sens. Je sais que je suis à ranger dans la boite des intellectuels, mais mon cas ne me semblait pas si désespéré. Je crois que je suis cuit pour entamer une relation basé sur davantage qu'une jolie courbe de l'épaule ou du fessier, pour donner plus et recevoir des caresses à la place de frictions cutanées.


Cette constatation ne me réjouis pas. Il est plus simple de trouver un amant qu'un amour...

mardi 14 avril 2009

Pause montagne

Je suis tout brûlé ! Je reviens de trois jours de ski et le Soleil a décidé que je ne devais pas m'en sortir sans douleur. Il a donc épargné mon visage recouvert de crème solaire mais n'a pas laissé passer l'occasion de me calciner les oreilles et le cou, malencontreusement délaissés par moi lors du badigeonnage protecteur journalier. Je paierai cher cet oubli !

Trois jours de ski, certes, mais surtout trois jours à Courchevel, station à valeur sociale hautement intéressante. Au milieu des pistes enneigées trône un altiport dont j'estime la longueur de la piste à environ 200 mètres. C'est très court pour faire atterrir ou décoller un avion, sauf que celle-ci est... inclinée pour freiner ou accélérer la vitesse de l'aéronef. Tout devient donc possible, en particulier l'accueil des millionnaires/milliardaires russes qui fourmillent dans la station. C'est que Courchevel s'est spécialisée dans le loisir de luxe. Les habitations sont de jolis petits chalets tout de bois et de pierres composés, les remontées mécaniques sont accessibles via des contrôles de forfaits magnétiques (plus besoin de les sortir de la poche : ils sont détectés directement sur vous), les restaurants proposent des hamburgers à 15 € ou des pizzas à la truffe et au foie gras à 60 € (mais la reine est "seulement" à 20 €), les magasins font tous dans l'habillage de luxe et proposent une flopée de vestes, pantalons et chaussures couverts de fourrure qui est, c'est indéniable, très tendance dans ce petit monde isolé.

Je dois avouer que j'ai eu les yeux baladeurs. Il faisait chaud et les gens n'étaient pas couverts à outrance comme c'est le cas en février. J'ai été déçu. Pas de bombe sexuelle parmi les blondes peroxydées en veste de fourrure et bottes de cuir à talon aiguille. Pas de bel éphèbe pour stimuler ma libido. Pas de gueule d'amour dont j'aurais pu redessiner mentalement les traits du visage et caresser les pommettes du bout des doigts. Déception. Je tacherai de me rattraper ces prochains jours : la frustration n'est pas mère de bonnes choses...

jeudi 9 avril 2009

L'auto-dérision

Je suis perplexe face à une question à laquelle je ne sais que répondre.

Ce matin, pendant la pose café de ma boite, un collègue a monté six étages à pieds. Parce qu'il était légèrement essoufflé en arrivant à destination, il a reçu quelques commentaires amusés selon lesquels avoir remplacé le trajet maison-boulot du matin et du soir en rollers par un trajet en moto l'avait physiquement considérablement affaibli. Quelqu'un d'ajouter que ça n'aurait pas été le cas s'il y avait eu des pédales sur l'engin mais qu'il n'y en a pas. C'est à ce moment que j'ai failli lâcher : il peut tout de même y en avoir une au dessus... jeu de mots.

Oui mais voila : jeu de mots scabreux. Je n'ai pas dit ma phrase maligne parce que je trouve le mot "pédale" extrêmement violent, méprisant et dégradant. Loin de ma bouche, Vilain (oui, je parle aux mots, parfois... et je continue à faire des jeux de mots dans les parenthèses) ! Vous me direz qu'il faudrait transformer le sens de "pédale" pour ne plus être touché par lui, à l'instar du mot "pédé" devenu presque affectif - tout du moins dans le milieu associé. Je vous accorde que m'auto-traiter de "pédé" m'amuse un peu et que le terme de "pédéland" sonne tel un élégant trait d'esprit à mes oreilles. Cependant, je n'oublie pas que "pédé" est le diminutif de "pédéraste" et, puisque j'en connais la signification, je reste réticent à l'utiliser. Je ne veux donc pas offrir une rose non plus à "pédale".

Mais la question va plus loin : je ne suis pas identifié comme gay au boulot. Par conséquent, puis-je faire des blagues vaseuses sur les homos sans passer - comme les gros lourds que l'on croise partout - comme homophobe ? La pression du diplomatiquement correct est omniprésente...
Autres circonstances. Face à ceux qui connaissent mes préférences de virilité, puis-je aussi faire ce genre de blague sans passer pour un masochiste ou même sans encourager les homophobes réels dans leurs convictions ?

Peut-on se moquer de soi-même devant n'importe qui ?
Sujet du Bac Philosophie 2009, toute section. Vous avez 4 heures et pas plus d'une feuille pour répondre (après c'est lourd à lire et à porter...).

samedi 4 avril 2009

Tranche de vie

Le temps passe et je n'écris plus. Il y a une raison à cela : je bosse davantage depuis une semaine (et ce n'est que le début) et, le soir, je n'ai pas d'accès à internet. Ça limite sérieusement les possibilités d'expression sur la toile.

Sans plus attendre, un mot de colère sans limite. Je tiens à signifier aux quelques députés qui ont validés la loi HADOPI que je les exècre, ces étrons de mouche, incapables de prendre connaissance du monde informatique d'aujourd'hui - car il faut bien n'avoir aucune connaissance sur lui pour oser supporter un tel projet. Je pensais jusqu'ici que nos députés n'étaient pas forcément tous honnêtes et relativement arrivistes mais je leur avait épargné le jugement de la bêtise. Je dois aujourd'hui me dédire : il doit y avoir de la stupidité en eux pour qu'ils en soient arrivés là.

J'ai commencé les cours d'improvisation. Bouffée d'oxygène ! J'ai la chance d'avoir trouvé un groupe de gens ouverts, dynamiques et joyeux (sauf un qui pleure ou gémit systématiquement quand il improvise...). J'ai même été invité à manger avec eux dans un restaurant jeudi soir (dégueu mais j'étais bien accompagné donc la soirée fut bonne). Tout ça me réjouit profondément.
Avant de rejoindre le cours d'impro, j'étais dans un état plutôt médiocre. Les trois jours précédents, j'avais tenté d'appeler un ami dont le téléphone sonnait mais n'était jamais décroché. Je commençais sérieusement à m'inquiéter, en fait. Peur de ne plus jamais le revoir parce qu'il ne le voulait plus. Je l'aurais très mal vécu et j'en aurais aussi été très triste.
Trois heures avant mon cours, j'ai enfin réussi à le joindre. Sauf que je me suis immédiatement pris un scud : "Lazare, tu m'as appelé 17 fois en deux jours. C'est un peu excessif !..." J'ai coupé court à la discussion avec le premier prétexte qui m'est venu. Je n'avais pas la force de me défendre et je sentais dans sa voix, pour l'avoir déjà vécu, le reproche qui conduit à une rupture totale de contact.
Je suis arrivé un peu en avance au cours d'impro et donc, plutôt que de tourner en rond dans la rue, je suis entré dans l'église cinquante mètres plus loin. Une chorale s'échauffait. Vraisemblablement, elle allait se représenter le soir-même et je tombais pile sur sa dernière répétition générale. Ces chants m'ont beaucoup calmé et, quand je suis parti, j'ai allumé un cierge. La flamme a fini de me calmer.
Le lendemain, j'avais mon ami au téléphone. On a discuté pendant une vingtaine de minutes et je dois le voir ce week end.


Il y a un Dieu et il se balade de temps en temps dans les églises.

Et selon toute apparence, il n'est pas contre les homosexuels...