mercredi 15 juillet 2009

Mariage au soleil

Chouette week end, bien que d’une chaleur écrasante. C’est bien sûr dans le sud que je me suis rendu. J’entends encore un ami me dire qu’il fait aussi très beau en Bretagne… c’est que le climat, là-bas, est à l’image du drapeau régional : noir ou blanc,mais à dominante noire, c'est un fait ! Un peu de raison ne pourra jamais mener nulle part ailleurs que dans le grand sud et c’est Massalia qui m’a accueilli pour l’occasion.

Massalia, ça sonne bien, n’est-ce pas ? On y entend le soleil qui taquine les cigales, l’huile d’olive dans d’antiques jarres romaines, l’odeur des herbes de provence et du thym qui nous chatouille les narines… Que nenni ! Massalia est devenue Marseille et, pardonnez-moi pour cet affront lourdement pesé, Marseille aura du mal à avoir une consonance aux reflets aussi sales que le sont ses rues délavées !!! C’est crade ! Quand je pense que les étrangers trouvent que Paris est une ville peu propre, j’ai soudainement peur pour la vie de ceux qui oseraient s’aventurer jusqu’à la cité phocéenne. Ceci dit, on décèle un certain effort pour embellir la ville et pour la mettre en valeur. C’est tout à fait louable. Je suggère auparavant de nettoyer les rues plus d’une fois par semaine, c’est assez utile en général.

Je cesse de cracher mon venin parisien sur la ville ennemie – toutefois, notez que ces remarques ne sauraient souffrir d’un manque d’objectivité lié à une quelconque domination sportive de qui que ce soit, ma ferveur de supporter avoisinant le zéro absolu. Non, je cesse mes critiques car, aussi bien que les rues sont sales, j’ai également trouvé l’endroit le plus propre de la ville. Enfin, je crois. Il s’agit du sauna XY. Pas grand-chose à dire sur le lieu en question en fait, mis à part que j’étais fatigué et que je voulais me détendre. Or je l’ai déjà dit, ce me semble, que le sauna comme le hammam sont d’excellentes sources de calme, de repos et de relaxation. Il se trouve que j’ai aussi trouvé un masseur, kiné et ostéopathe de son état, et je dois admettre que l’instant était divin. Je voulais me détendre, j’ai été soigné. Il parait que je dois aussi changer de chaussures, redresser le dossier de mon siège de bureau et aller chaque semaine à la piscine… PAN, dans les dents ! Tout un mode de vie dénoncé en deux minutes, l’efficacité s’invite chez le romantisme. Ça ne s'invente pas.

Je ne m’étendrai pas sur le reste de ces beaux jours si ce n’est pour dire (oh la belle prétérition que voila…) qu’un petit tour de voilier vers Porquerolles ne se refuse jamais et que j’ai assisté lundi à un mariage de qualité. Il y avait tout ce qui est nécessaire à une journée réussie : un temps magnifique (et d’ailleurs terriblement chaud, pauvres mariés…), des détails traditionnels à se tirer une balle dans la tête, des petites anecdotes qui salent le moment (les mariés ont échangé des triples-anneaux emboîtés faits d’or blanc, jaune et rose avec, dans chaque anneau, le nom de leur nouvelle moitié, leur propre nom et dans le dernier… Jésus. Mariage protestant oblige ! Et puis, ça allait sans doute de paire avec le morceau de rock du plus pur style interprété au temple et dont les paroles ressemblait à peu près à ceci : « Jésus est mon sauveur, il est mort pour moi, Dieu est grand par Jésus, il sera toujours là pour moi, ouhhouuuhouhhhh…. ». Inimitable. C’est la minute évangéliste : je vous conseille d’aller faire un tour dans un temple un dimanche matin, ça vaut le détour…

Il est maintenant temps de revenir à la vraie vie, celle dont le ciel est gris et le métro bondé (ceci est une petite vengeance par procuration pour tous les bretons de la terre…). Peu m’importe la charge supportées par les vers métalliques de la capitale ou la couleur du ciel de mon bassin, la vie ne cesse pas de me plaire.

A un détail près : ce mariage m’a plombé de regrets. Le regret de ne pas voir mon ami davantage, lui à qui je tiens tant. Et le regret de ne jamais avoir pu réellement communiquer avec lui. Un échec, une blessure, une cicatrice à nouveau ouverte. Des souvenirs pas prêts d'être oubliés.

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