vendredi 11 septembre 2009

1 - 0 pour la Lumière

C'est mardi dernier que je me suis rendu au gymnase pour m'inscrire à mon club de badminton. Enfin, pour tenter de m'inscrire, pour être précis. 115 candidats pour 65 places, comme on dit chez moi : c'est tendu du string !

J'arrive une heure en avance mais on me demande de patienter dehors étant donné que tout le monde devra se signaler au dernier moment, juste avant le tirage au sort qui décidera des heureux inscrits. Le temps de patienter, une sorte de stress s'est installée en moi. Il fallait que je sois tiré (ah ah...). Je savais que si je n'étais pas du club des heureux élus, je serais très déçu, démotivé pour trouver un autre club (forcément beaucoup plus éloigné de chez moi) et même pour faire n'importe quel sport. Ce qui se jouait là, c'était ma santé physique (et donc mentale) pour l'année à venir. Grosse pression (peut-être pour rien mais allez comprendre) et aucun moyen d'agir.

Un quart d'heure avant l'heure du tirage, je me suis présenté à nouveau. Il y avait pas mal de gens j'ai dû faire la queue pour signaler enfin ma présence. Juste devant moi, un garçon a voulu s'enregistrer mais il n'avait pas (encore) son certificat médical : il s'est fait recaler aussi sec, les têtes du club considérant que le nombre de demande est tel qu'un oubli de certificat est disqualificatif. Je l'avoue : j'ai crié "YOUPI" dans ma tête...

C'est quand je suis allé m'assoir avec les autres que j'ai compris que si je n'étais pas choisi, j'étais parti pour une bonne semaine de déprime et une année sportive réellement laborieuse. Et une grande perte de plaisir aussi. Alors j'ai levé les yeux vers le plafond et je me suis dit intérieurement : "Là, il n'y a que Toi qui peut m'aider, donc sois sympa, Tu vois comme ça me foutrait en l'air de ne pas être inscrit, donc ce serait vraiment cool que Tu me donnes un coup de pouce, s'il-Te-plait. Moi je ne peux vraiment rien". Sur ces bonnes pensées je vais m'assoir et attends avec un malaise intérieur notable.

C'est au bout d'une grosse demi-heure d'attente et de jaunisse dissimulée que j'ai vu la nana des inscriptions se lever de sa table et venir nous voir pour prendre la parole :
"Bonsoir à tous. Alors, j'ai une mauvaise nouvelle..."

Je fais un rictus, comprenant bien le problème : on est trop et il va falloir briser les espoirs de pas mal de gens...

Elle reprend : "Donc je disais que j'avais une mauvaise nouvelle. Nous n'avons que 50 inscriptions possibles et vous êtes... 50 à vous êtes présentés ! Donc vous êtes tous pris, y compris ceux qui n'ont pas encore leur certificat médical. Venez tous pour qu'on note vos noms, etc."

Bah c'est peut-être con mais, après 30 secondes d'incrédulité totale (pendant lesquelles tout le monde a eu le temps d se ruer vers la table d'inscription comme si les 5 milliards d'euros de Kerviel s'étaient trouvés là), j'ai levé les yeux vers le plafond en pensant : "Alors là, T'es vraiment fort ! J'en n'attendais pas tant... Gros merci, Copain !"

Bref, tout ça pour dire que Dieu existe.

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