lundi 25 mai 2009

Managers, rigoleurs et improvisateurs

Afin que vous sachiez tout – ou au moins que vous en ayez l’impression – il faut que je vous dise que j’ai revu mon Media Internet Manager. Quelqu’un de relativement calme, dont les goûts sont proches des miens, rieur mais pas trop, et surtout quelqu’un de « normal ». J’ai une idée un peu particulière de la « normalité » quand je parle des gens. Moi-même, je crains de ne pas faire parti de cette catégorie qui, pourtant, est enviable. Personnes équilibrés, émotionnellement stables, capables d’expressions affectives, pas trop exigeantes ni indifférentes par rapport aux autres, ayant une vie professionnelle stable et satisfaisante (ce n’est pas que je développe une forme de rejet contre les personnes sans emploi, bien au contraire, mais vous conviendrez qu’elles sont souvent sujettes à la déprime et aux petites tracasseries qui pourrissent l’existence, d’où la prise en compte de ce critère dans la caractérisation du bien-être). En un mot, c’est quelqu’un de bien.

Nous sommes allés voir ensemble le dernier film de Pedro, Etreintes Brisées, suite à quoi nous avons cassé la croûte dans un petit restaurant (servis par le frère de Brad Pitt, mieux que l’original, très sympa…) et terminé la soirée autour d’un digestif. La conversation était facile, agréable. Nous avons abordé pas mal de sujets qui m’ont rapidement appris que le personnage assis en face de moi avait subit la fin une relation de deux ans il y a près de deux mois et qu’il était encore au stade « je recolle les morceaux ». En difficulté, donc.

Je ne le cache pas, le courant passe bien entre nous. Ce serait donc mentir que de dire que je ne l’ai pas envisagé dans mon lit. Par contre, je n’aurais pas su dire si ça aurait été pour un soir ou pour plus de temps. Finalement, les choses se sont définies d’elles-mêmes. Non seulement je raye la case « coup d’un soir » (lui-même se refuse à ce genre de pratiques) mais, en plus, je raye la case « conjoint » puisqu’il ne se sent pas prêt à reconstruire, les ruines étant encore fumantes. C’est là que je me sens pousser une fierté enfantine car je ne compte pas pour autant le supprimer de ma vie, lui. Je pense qu’il pourrait devenir un excellent ami. Je vois vos têtes dubitatives mais je sais la valeur de ma conviction. Je serai ravi d’avoir un tel ami près de moi. Enfin, je ne fait pas de plan sur la comète, l’affection ne se commande pas.

Pour passer à un sujet plus général, j’ai entendu avant-hier sur France Inter une émission au sujet de l’optimisme et du rire (un des invités étant un professionnel de rigologie…). L’intervention de l’invité sur le sujet de l’optimisme était riche à mes yeux. Il faisait une description des quelques caractéristiques qu’il avait trouvé chez les optimistes des quatre coins du monde. Ces derniers semblent capable de bien compartimenter les différents éléments de leur vie, ils sourient quand une tuile leur tombe sur la tête (c’est une image…). Le mot optimisme tirerait son origine du grec et il signifierait au départ « qui profite du présent ». Un concept qui n’est pas sans rappeler le fameux Carpe Diem d’Horace (dicton par ailleurs mal interprété car la locution est tronquée). Bien sûr, les optimistes sont des gens qui regorgent d’énergie et dont la vie est plus agréable que celle des pessimistes. L’invité suggérait à tous les auditeurs, chaque soir, avant de se coucher, d’écrire trois choses qui ont bien fonctionnées dans la journée. Trois choses dignes de satisfaction. Cet exercice serait un excellent catalyseur d’optimisme à long terme.

Je ne le ferai pas : il parait que le sur-optimisme est une notion négative qui existe et je crains d’en devenir atteint si je fais cet exercice. :-)



Ah, et avant de vous quitter, il faut que je vous dise : ce soir je donne représentation. C'est moi qui serai sur les planches pour un petit spectacle d'impro. Je suis tout content...

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